Loire : Après la mise en examen pour viol d’un médecin, la justice s’intéresse à des plaintes ayant abouti à un non-lieu
ENQUETE•L’urgentiste de la Loire, interpellé cette semaine, a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire. Il nie les faits
E.F. avec AFP
Le praticien n’en a pas fini avec la justice. Le médecin urgentiste du centre hospitalier de Roanne (Loire) interpellé mardi a été mis en examen pour viol sur une de ses patientes, en décembre dernier. Le médecin de 45 ans a également été mis en examen pour tentative d’agression sexuelle au domicile de la victime présumée, une quinquagénaire, chez laquelle il s’était rendu trois semaines plus tard, en janvier dernier, selon une source judiciaire.
« Cette mise en examen est assortie de la circonstance aggravante qu’il s’agit d’une personne ayant abusé de l’autorité que lui confère sa fonction », a déclaré le procureur de la République de Saint-Etienne, David Charmatz.
La demande de placement en détention rejetée
Ce père de famille, qui nie les faits qui lui sont reprochés, a été placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de quitter le territoire national, d’entrer en contact avec la victime, de se rendre sur la commune où elle réside, d’exercer au centre hospitalier de Roanne. Il est également contraint à une obligation de soins.
« Le parquet va interjeter appel devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Lyon du refus de son incarcération par le juge des libertés et de la détention », a ajouté David Charmatz. Le magistrat a précisé qu’à la lumière des faits dénoncés, il allait par ailleurs « demander la réouverture d’une instruction », qui s’était achevée par un non-lieu en avril 2014, à la suite de plaintes portant sur des faits identiques reprochés au praticien.
En janvier, la victime présumée, prise en charge le 13 décembre par le mis en cause aux urgences du centre hospitalier de Roanne, avait déposé plainte contre lui, affirmant s’être assoupie puis avoir ressenti des douleurs au niveau du vagin en se réveillant. Elle avait affirmé que le médecin s’était rendu trois semaines plus tard à son domicile, situé à une trentaine de kilomètres de Roanne, où il aurait entrepris des attouchements avant qu’elle ne le repousse.
Le médecin urgentiste, interpellé mardi à son domicile par les enquêteurs de la brigade de recherches de la gendarmerie de Roanne, a reconnu seulement s’être rendu chez sa patiente parce qu’il se « souciait de son état de santé », a-t-on précisé de même source.