ASSISESDevant les assises, la compagne et deux fils poursuivis pour assassinat

Nîmes : La compagne et deux fils d’un homme drogué, tué à coups de couteau puis brûlé, devant les assises du Gard

ASSISESMeurtre ou assassinat ? Le procès de la mort de Badre Fakir, dont le corps avait été retrouvé carbonisé sous un pont en 2015, doit durer toute la semaine
Jérôme Diesnis

Jérôme Diesnis

L'essentiel

  • La compagne et deux des enfants de Badre Fakir, sont jugés à partir de ce mardi par la cour d’assises du Gard pour assassinat.
  • L’homme âgé de 49 ans avait été drogué, lardé de coups de couteau, puis brûlé sous un pont.
  • Catarina Castro nie la préméditation. Son avocate va défendre la thèse des violences conjugales. Une version contestée par les parties civiles. Les enfants, de leur côté, nient avoir tué leur père.

Son corps avait été retrouvé calciné sous un pont en 2015. L’autopsie avait révélé que la victime avait été préalablement droguée et lardée de coups de couteau. Le procès de l’assassinat de Badre Fakir, 49 ans, débute ce mardi à Nîmes. Sur le banc des accusés, sa compagne, Catarina Castro, qui a reconnu le meurtre devant le juge mais nie la préméditation. Si l’assassinat est retenu par le jury populaire, elle encourt la peine de prison à perpétuité.

« Cet acte n’a pas été prémédité, va plaider son avocate, Aoudia Khadija. L’acte a été conditionné, par les violences conjugales. C’est l’instinct de survie qui a conduit à ce passage à l’acte, et rien d’autre, souligne la pénaliste. Même si Catarina n’a jamais poussé les portes d’un commissariat pour déposer plainte, un faisceau d’éléments conduit à la conclusion qu’elle était sous emprise et qu’elle vivait des violences depuis près de trente ans. » Cette version est contestée par les parties civiles.

Les fils ont reconnu durant l’instruction avoir transporté le corps de leur père

Deux des quatre enfants du couple, Jordan et Mickaël, que leur mère a tenté de dédouaner durant toute l’instruction, sont également jugés devant les assises. Tous deux ont reconnu avoir transporté leur père et mis le feu à son cadavre, mais contestent l’avoir tué.

Ils sont eux aussi poursuivis pour assassinat. Ce sera l’un des enjeux de ce procès qui doit s’achever vendredi. « Nous considérons que les trois mis en examen sont impliqués dans l’assassinat », estime Nadia El Bouroumi, l’une des avocates de la défense.