SNCF : Une plainte déposée devant la Cnil pour exclusion des personnes non-binaires
PLAINTE•En imposant la case « M. » ou « Mme » lors de l’achat d’un billet de train, la SNCF « exclut les personnes qui s’identifient comme non binaires», estiment plusieurs associations
M.A.
Estimant que la SNCF impose la binarité de genre en obligeant ses voyageurs à cocher la case « M. » ou « Mme » lors de l’achat d’un billet de train, les associations Mousse et Stop Homophobie ainsi que 64 personnes ont déposé plainte, ce lundi, devant la Commission nationale informatique et liberté (Cnil) contre l’entreprise ferroviaire.
En imposant aux internautes de s’identifier en tant que « M. » ou « Mme », la SNCF contraint les voyageurs « à se conformer à des stéréotypes de genre dépassés », estimel’association de lutte contre les discriminations liées au sexe, au genre et à l’orientation sexuelle, Mousse, dans un communiqué de presse.
« Pourquoi la SNCF a besoin de connaître le genre d’une personne ? »
L’association dénonce la binarité de genre qui s’impose « comme une contrainte normale, habituelle, non remise en question, à laquelle chacun.e est censé.e se conformer ». En imposant ce choix, la SNCF « exclut les personnes qui s’identifient comme non binaires, notamment parmi les personnes trans ou intersexes, les "genderfucks", les queers, mais aussi les personnes qui ne souhaitent pas restreindre leur identité à la masculinité et la féminité, celles qui parfois sont des femmes et parfois sont des hommes ou encore celles qui veulent en finir une bonne fois pour toutes avec le patriarcat et sa police des genres », poursuit le communiqué.
« Lors d’une opération médicale, on comprend que le médecin puisse recueillir certaines informations intimes, notamment biologiques. Mais lorsqu’il s’agit d’acheter un billet de train, on comprend mal pourquoi la SNCF a besoin de connaître le genre d’une personne qui va poser son fessier sur un siège ? », s’interroge l’association.