APPELTrente ans de prison pour avoir martyrisé une femme déficiente mentale

Meuse : Peines alourdies en appel pour avoir martyrisé une jeune femme déficiente mentale

APPELDeux femmes étaient à nouveau jugées pour avoir séquestré, violé et martyrisé Cassandra, 20 ans en 2015
Un tribunal, en France.  (illustration)
Un tribunal, en France. (illustration) - JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

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Deux femmes et un homme, rejugés en appel pour avoir séquestré, martyrisé et violé une jeune femme, légèrement déficiente mentale, en 2015 à Verdun ( Meuse), ont vu leur peine fortement alourdie vendredi par la cour d’assises de la Moselle, allant jusqu’à trente ans de réclusion criminelle. « La cour d’assises vient de rendre son verdict : trente ans de réclusion criminelle pour ma cliente », Laetitia Dupont, a indiqué son avocat Me Etienne Mangeot, se disant « abasourdi » par ce verdict conforme aux réquisitions de l’avocat général.

Rejugés aux côtés de Laetitia Dupont, Manuel Pasquereau a vu sa peine alourdie à vingt-huit ans de réclusion et Caroline Denisart à vingt ans. Lors du procès en première instance en février 2019 devant la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle qui concernait six personnes au total, Laetitia Dupont et Manuel Pasquereau, considérés comme les plus violents à l’égard de Cassandra, la victime atteinte d’un léger déficit mental, avaient été condamnés à dix-huit ans de réclusion criminelle et Caroline Denisart à quinze ans. L’avocat général de Nancy avait interjeté appel pour ces trois condamnations.

« Une justice aveugle, vengeresse, qui broie »

« J’avais salué une justice ferme et humaine en première instance. Là, c’est une justice aveugle, vengeresse, qui broie », a réagi l’avocat de Laetitia Dupont. La victime, Cassandra, alors âgée de 20 ans, avait révélé son calvaire en mars 2015 arrivant à l’hôpital visage tuméfié, crâne rasé, squelettique et sale. Les jours précédents, elle avait été menacée de mort et étranglée deux fois. Pendant treize jours, elle a été séquestrée, attachée, frappée, violée, brûlée, privée de nourriture, d’hygiène et de soin, contrainte à deux reprises de s’immerger dans la Meuse. Certains sévices ont été photographiés et filmés.

La jeune fille, qui avait quitté sa famille d’accueil pour un contrat d’apprentissage à Verdun, avait fait la connaissance du couple Dupont-Denisart. Après lui avoir extorqué son argent, les deux femmes avaient sollicité le concours de Pasquereau pour lui administrer une série de violences, en représailles d’un prétendu vol. Selon Le Républicain lorrain, les avocats de Manuel Pasquereau et de Caroline Denisart ont décidé de se pourvoir en cassation.