VTCUber condamné pour des clauses abusives par le tribunal judiciaire de Paris

Consommation : Uber condamné pour des clauses abusives par le tribunal judiciaire de Paris

VTCL’association UFC Que Choisir avait assigné l’entreprise de VTC
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Frais opaques, responsabilité limitée à 500 euros en cas d’incident : le tribunal judiciaire de Paris a reconnu comme « illicites » ou « abusives » 25 clauses des anciens contrats d’utilisation de la plate-forme Uber, a annoncé jeudi l’UFC-Que Choisir, à l’origine de l’action. Le tribunal a condamné la plate-forme américaine de services de transport (voitures avec chauffeur, vélos, trottinettes, livraison de repas) à retirer ces 25 clauses de ses conditions d’utilisation et de sa politique de confidentialité (que l’on valide en installant l’application), selon un jugement rendu le 27 octobre.

Uber a été condamné à verser 50.000 euros à l’UFC-Que Choisir « en réparation du préjudice moral causé à l’intérêt collectif des consommateurs ». La plate-forme américaine va également afficher un lien vers la décision sur ses sites et application pendant trois mois. Parmi ses conditions d’utilisation, une clause permettait notamment à Uber de suspendre un utilisateur « pour quelque motif que ce soit » et « à tout moment », ce qui est illégal.

Peut être un appel

Uber se présentait également comme un « intermédiaire » et non un service de transport, se dégageant artificiellement de ses responsabilités en cas de dysfonctionnement. La plate-forme par ailleurs limite sa responsabilité à 500 euros en cas de dommages corporels ou matériels, alors que la loi lui impute une « responsabilité de plein droit ». « Le Tribunal judiciaire de Paris a clairement épinglé Uber qui tentait d’échapper à la loi française s’agissant de ses conditions générales et de sa déclaration de confidentialité », s’est félicité Alain Bazot, président de l’UFC-Que Choisir, dans un communiqué. « Le signal adressé est fort : les consommateurs ne doivent pas être laissés sur le bas-côté. »

Un porte-parole d’Uber a répondu que cette décision était « liée à une ancienne version » des conditions d’utilisation qui ont été depuis « revues et améliorées en ligne avec les prescriptions du droit de la consommation ». « De nouvelles conditions d’utilisation ont été adoptées en 2019 pour la France et nous avons par ailleurs plusieurs fois modifié notre politique de confidentialité depuis l’entrée en vigueur du RGPD, a poursuivi le porte-parole d’Uber. Nos utilisateurs ont ainsi accès à des conditions d’utilisation et politique de confidentialité claires, protectrices et transparentes. » La société peut faire appel.