HOMOPHOBIELe blogueur Bassem Braïki condamné à huit mois de prison avec sursis

Lyon : Le blogueur Bassem Braïki condamné à huit mois de prison avec sursis

HOMOPHOBIELe blogueur de Vénissieux Bassem Braïki risquait la prison ferme pour ses propos homophobes tenus dans une vidéo postée en 2018 sur Snapchat
Caroline Girardon

Caroline Girardon

Le procureur de la République avait requis à son encontre huit mois de prison ferme. Le tribunal correctionnel de Lyon s’est finalement montré plus clément. Mardi, le blogueur de Vénissieux Bassem Braïki, connu pour ses prises de paroles controversées, a été condamné à une peine de huit mois de prison avec sursis. Une peine assortie d’une mise à l’épreuve de deux ans.

L’homme, âgé de 40 ans, a été jugé le 16 septembre pour les propos homophobes qu’il avait tenus en direct sur le réseau social Snapchat en 2018. Dans une vidéo, Bassem Braïki, suivi par près de 70.000 abonnés, y parlait de « sales tarlouzes » et disait regretter le temps béni où « c’était un délit de tenir la main d’un sidaïte ». Il y déclarait aussi : « Les homosexuels, il faut vous soigner. Faut qu’on vous soigne, et moi j’ai la solution pour qu’on vous soigne. Tu prends un Efferalgan, tu mélanges avec du cyanure, puis ça va vous soigner. […] Faut éradiquer ce phénomène… »

Une vidéo virale en 2015

Le blogueur, absent à l’énoncé du jugement, a également été condamné à verser une amende de 2.400 euros et à indemniser de 1.500 euros chacune des trois associations de lutte contre l’homophobie qui s’étaient portées partie civile. Il a aussi l’obligation de trouver du travail dans les deux années à venir.

Bassem Braïki s’était fait connaître sur les réseaux sociaux par une vidéo postée juste après les attentats de Paris dans laquelle il dénonçait les « imposteurs se faisant passer pour des musulmans en tuant des gens ». Une vidéo devenue virale. Par la suite, le blogueur de Vénissieux s’est principalement illustré pour des discours beaucoup plus controversés et pour ses confrontations avec le rappeur Sadek.