PEDOPHILIEJoël Le Scouarnec en garde à vue à Lorient pour viols sur mineurs

Affaire Le Scouarnec : Le chirurgien en garde à vue à Lorient pour viols sur mineurs

PEDOPHILIEJoël Le Scouarnec doit être jugé à partir du 30 novembre devant la cour d’assises de Charente-Maritime pour une première affaire de viols et d’agressions sexuelles sur mineurs
Jérôme Gicquel

J.G. avec AFP

Détenu à la maison d’arrêt de Saintes en Charente-Maritime en attendant son procès qui doit se tenir à partir du 30 novembre, Joël Le Scouarnec​ a été extrait de sa cellule mardi. L’ancien chirurgien a été placé en garde à vue « pour être auditionné en qualité de mis en cause » pour des viols et agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans, a annoncé le procureur de la République de Lorient Stéphane Kellenberger. Sa garde à vue a été prolongée de 24 heures ce mercredi.

Le parquet de Lorient est saisi depuis novembre 2019 de l’affaire Le Scouarnec dans le cadre de l’enquête préliminaire, en raison de la localisation en Bretagne d’une majorité de faits, à l’époque de leur commission.

Près de 350 victimes potentielles

Durant les investigations, confiées en co-saisine à la section de recherches de la gendarmerie de Poitiers et au groupement de gendarmerie départementale du Morbihan, les enquêteurs ont procédé à « plus de 300 auditions de victimes, identifiables et identifiées », précise dans un communiqué Stéphane Kellenberger. Le procureur tiendra une conférence de presse concernant ce dossier jeudi en fin d’après-midi à Lorient, a-t-il précisé.

En décembre 2019, le nombre de victimes potentielles de Joël Le Scouarnec, suspecté de viols et agressions sexuelles sur des patients mineurs durant près de 30 ans de carrière, s'élevait à 349, selon l’ex-procureure de Lorient Laureline Peyrefitte.


Notre dossier sur l'affaire Le Scouarnec

Ces faits, qu’il reconnaît partiellement, remontent à la fin des années 1980 jusqu’en 2017. Durant cette période, le chirurgien a travaillé en Touraine, à Loches (Indre-et-Loire), à Vannes et Lorient (Morbihan) et en Charente-Maritime, à l’hôpital de Jonzac, lieu de son dernier domicile. En 2017, les enquêteurs avaient découvert à son domicile de mystérieux carnets comprenant des noms d’enfants.