ENVIRONNEMENTPrison avec sursis requis dans l'affaire des riziculteurs de Camargue

Bouches-du-Rhône : Prison avec sursis requis contre un riziculteur accusé d’avoir déversé des pesticides interdits

ENVIRONNEMENTDes riziculteurs de Camargue étaient jugés ce mardi pour avoir déversé des pesticides interdits dans un étang
20 Minutes avec AFP

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Une peine de trois mois de prison avec sursis et une amende de 3.000 euros ont été requises mardi par le tribunal correctionnel de Tarascon envers un riziculteur accusé d’avoir déversé des pesticides interdits dans un étang de Camargue. Le tribunal a également requis une amende de 1.000 euros contre son père, également impliqué dans cette affaire.

Le riziculteur quadragénaire aurait détenu et en partie déversé sur ses cultures, et donc dans la nature, des produits phytosanitaires, des herbicides, interdits en France au moment du contrôle, en juin 2019.

« On n’a pas la solution »

Ces produits ont pollué selon l’accusation, les eaux de l’étang de Vaccarès, directement relié à leur exploitation, au sein du parc naturel de Camargue, situé au bord de la Méditerranée, entre les deux bras du Rhône, entraînant, selon le procès-verbal, « des effets nuisibles sur la santé ou des dommages sur la faune et la flore ».

« On est conscients du problème, mais on n’a pas la solution », a assuré ce riziculteur à la barre, déplorant que des produits encore utilisés en 2018 soient aujourd’hui interdits en France, alors qu’ils sont encore utilisés dans d’autres pays européens.

Le procureur comme les avocats des parties civiles, des associations écologistes, ont mis en avant le caractère « exceptionnel » de l’environnement pollué, « ultra-protégé » notamment par un classement en zone Natura 2000, et la responsabilité qui en découle pour les agriculteurs. Le délibéré sera rendu le 15 décembre.