Meurthe-et-Moselle : Un conducteur condamné pour avoir traîné sur 500 mètres un policier
COMPARUTION IMMEDIATE•Le prévenu a écopé de cinq ans de prison, dont quatre ans fermeT.G. avec AFP
L'essentiel
- Le 27 août, lors d’une interpellation, un policier avait été traîné sur 500 mètres, bloqué dans l’habitacle d’un véhicule.
- Le conducteur de la voiture, bien connu de la police, était jugé ce lundi à Nancy.
- Il a été condamné à cinq ans de prison, dont un an de sursis probatoire.
L’épisode avait ému, fin août près de Nancy. Cette nuit-là, le conducteur d’un véhicule avait traîné un policier sur 500 mètres afin de fuir un contrôle en Meurthe-et-Moselle. Il a été condamné lundi soir à cinq ans de prison, dont un an de sursis probatoire.
Les magistrats du tribunal correctionnel ont suivi les réquisitions du parquet à l’encontre du prévenu de 29 ans, très connu de la justice avec 14 mentions au casier judiciaire.
A l’audience, les images de l’interpellation ont été diffusées. Sur cette vidéo, on voit deux policiers tentant d’extraire le conducteur du véhicule tandis que le troisième se place à l’avant. Mais l’homme au volant réussit à partir et l’un des policiers se retrouve coincé.
A l’origine, une histoire de faux billets
Les faits avaient été commis à Chavigny, alors que la police voulait procéder au contrôle d’une voiture. Elle avait été appelée par un restaurateur dont la commande avait été payée avec des faux billets de 20 euros.
Un autre policier a fait usage de son arme de service en visant les pneus de cette voiture, ce qui n’a pas empêché la fuite, avait précisé le procureur de la République François Perain au lendemain des faits, précisant que le fuyard avait heurté finalement un autre véhicule en stationnement.
Le policier, traîné sur 500 m, a été légèrement blessé, victime de douleurs aux jambes et au bassin. Hospitalisé, il a pu ressortir dès le lendemain. « Notre collègue s’en sort miraculeusement bien. La détermination des délinquants (…) aurait pu une nouvelle fois engendrer un drame », ont souligné les syndicats de police, dénonçant « l’indifférence avec laquelle des individus ont délibérément mis la vie d’un policier en péril ».