Fêtes de Bayonne : Un tribunal se penche sur la validité d’un accès payant
FERIA•En 2018, la municipalité a mis en place un périmètre payant et fermé durant cet évènement qui réunit jusqu’à un million de personnes20 Minutes avec AFP
Dans cette année sans festivités en rouge et blanc dans les rues de Bayonne, annulées en raison de la crise sanitaire, l’animation se fait devant la justice. Les fêtes et ferias du Sud peuvent-elles bien être payantes ? Mardi, le tribunal administratif de Pau s’est penché pour la première fois sur la question, suite à une requête déposée sur le cas des célèbres Fêtes de Bayonne.
Un débat de deux ans
Le tribunal est revenu sur le débat entrouvert il y a deux ans avec la décision de la municipalité bayonnaise de mettre en place un périmètre payant et fermé pour ces fêtes qui brassent habituellement chaque fin de juillet jusqu’à 1 million de visiteurs. Le rapporteur public, dont les avis sont généralement suivis par les juges, a préconisé de rejeter le recours déposé en 2018 par un habitant, selon des sources concordantes.
Un militant du PS bayonnais, Joé Mendes, associé à deux autres requérants, avait à l’époque saisi le tribunal administratif pour contester la légalité de l’arrêté municipal du 25 mai 2018 qui instaurait le principe de fêtes payantes, ainsi que la délibération municipale qui fixait à 8 euros le tarif d’entrée. Pour Joé Mendes, c’est le « principe même » de payer pour aller et venir dans la ville, pour faire la fête, qui était visé. Ce recours, « ce n’était pas juste pour embêter » la municipalité, a-t-il assuré. « On parle de politique au sens noble, parce que ça concerne la vie de la cité, les Fêtes devaient rester gratuites ».
« Bayonne a essuyé les plâtres »
Mais, selon le maire UDI Jean-René Etchegaray, les conclusions du rapporteur public indiquent que « les villes sont bien fondées à faire payer les frais des mesures qui sont surtout mises en place pour la sécurité des fêtards ». Selon l’édile, « Bayonne a essuyé les plâtres » pour d’autres communes du Sud-Ouest et du Sud, tentées par un modèle payant mais qui « attendaient de voir la situation de notre ville ». La décision du tribunal administratif, connue dans les prochaines semaines, pourrait en effet faire figure de jurisprudence.