Une enquête ouverte après des soupçons de violence policière en Guadeloupe

Guadeloupe : Une enquête ouverte après des faits présumés de violence policière

INTERPELLATIONL’enquête doit déterminer si l’usage de la matraque par un gendarme était « justifié » lors d’une interpellation
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Une enquête a été ouverte, ce vendredi en Guadeloupe, après un contrôle pour non-port du masque pour déterminer si l’usage de la matraque par un gendarme était « justifié » lors d’une interpellation, ce mercredi à Terre-de-Haut​, aux Saintes, a annoncé une source judiciaire, ce dimanche.

Le parquet de Basse-Terre pourrait entamer « des poursuites judiciaires » contre ce gendarme si une infraction a été commise, a fait savoir le vice-procureur de la République de Basse-Terre, Emmanuel Delorme, dans un communiqué.

Plusieurs coups avec une matraque télescopique

Deux gendarmes procédaient, mercredi en fin de matinée, à un contrôle du port du masque dans le bourg de l’île, où circuler masqué est obligatoire depuis le 15 août. A l’injonction de mettre un masque, un jeune homme « a refusé de s’exécuter, tout en leur tenant des propos outrageants », a rapporté le vice-procureur. Les gendarmes ont alors voulu l’interpeller.

« L’intéressé a résisté et proféré des insultes, commettant ainsi les délits de rébellion et outrage, sans toutefois commettre de violences sur les gendarmes. L’un des gendarmes a fait usage de sa matraque télescopique et porté plusieurs coups au jeune homme », poursuit le vice-procureur.

Une plainte des gendarmes pour rébellion et outrage

Les deux gendarmes ont déposé une plainte pour outrage et rébellion contre l’homme interpellé, a annoncé ce dimanche la gendarmerie nationale. Le jeune homme a déposé plainte pour « violences volontaires par personnes dépositaires de l’autorité publique avec incapacité totale de travail n’excédant pas 8 jours ».

Emmené mercredi en garde à vue, il a été libéré le jour même, alors qu’une manifestation devant les grilles de la gendarmerie a réuni « une centaine de personnes », d’après le maire de Terre-De-Haut, Hilaire Brudey, à la télévision locale Canal 10. L’interpellation avait été filmée et la vidéo partagée plus de 3.000 fois sur les réseaux sociaux.