NARCO-BANDITISMEAprès le meurtre d’un caïd marseillais de la drogue, trois mises en examen

Marseille : Trois personnes mises en examen pour double assassinat, dont celui d’un caïd présumé de la drogue

NARCO-BANDITISMEDeux hommes liés au trafic de stupéfiants avaient été abattus dans leur sommeil dans un hôtel d’une zone commerciale
20 Minutes avec AFP

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Trois personnes ont été mises en examen dix mois après le double assassinat dans une chambre d’hôtel de deux hommes « liés au narco-banditisme marseillais », dont un caïd présumé de la drogue, Farid Tir, a annoncé le parquet de Marseille.

Les deux victimes avaient été abattues le 30 août 2019 « pendant leur sommeil dans une chambre d’hôtel dans la zone commerciale de Plan de campagne, mortellement atteints par une dizaine de balles d’arme de guerre », rappelle le communiqué.

Farid Tir, l’une des deux victimes, était sorti de prison depuis moins d’un an après avoir passé sept ans derrière les barreaux pour trafic de drogue. Plusieurs membres de sa famille avaient été déjà abattus dans des règlements de comptes ou sont considérés comme impliqués dans la lutte pour le contrôle du trafic dans des cités de Marseille.

Trafic de stupéfiants

Selon le parquet après ces crimes, « les enquêteurs avaient suivi la piste d’un règlement de comptes mettant en cause des proches de la victime, dans un contexte de trafic de stupéfiants ».

« Au vu de la personnalité de la victime, ce classement ne faisait aucun doute », a commenté une source proche du dossier mardi, pour qui les enquêteurs spécialisés de la police judiciaire marseillaise ont ainsi résolu une « belle affaire ».

Les trois hommes avaient été interpellés par la brigade anti-criminalité de Marseille, pour des infractions routières, au volant d’une voiture de sport, deux semaines après le double assassinat.

Bien connus de la justice

Ils avaient à bord un fusil d’assaut, et avaient jeté une sacoche contenant « plusieurs milliers d’euros » en tentant de s’enfuir. Ils étaient déjà « bien connus de la justice notamment pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs ». L’un d’eux, déjà suspecté du double assassinat, était un « proche » d’une des victimes.

Ils ont été incarcérés, mais c’est dix mois après que les enquêteurs de la brigade criminelle, dans le cadre d’une instruction confiée à la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille, ont pu les confondre pour le double assassinat, selon le parquet.

Extraits de leur maison d’arrêt le 8 juin, ils ont passé quatre jours en garde à vue, avant d'être « mis en examen des chefs de meurtre et association de malfaiteurs en bande organisée et écroués ».