Les « voleurs aux mains d’or » ont écopé de quatre ans de prison ferme. La peine a été prononcée mardi par le tribunal correctionnel de Castres à l’encontre de ces trois Roumains auteurs, en août 2017, d’un incroyable vol de diamants.
Six mois plus tôt, ces faux acheteurs avaient pris contact avec un négociant indien et son associé, un bijoutier de Mazamet dans le Tarn. De Monaco en passant par Milan, les escrocs ont multiplié les rendez-vous dans des endroits luxueux, étalant leurs liasses de billets.
Une boîte scellée à double-fond
Jusqu’au jour « J » de la vente. Le faux expert de la bande débarque dans la cité mégissière et négocie l’achat de trois beaux diamants d’une valeur estimée à plus d’un million d’euros. La transaction est actée, et le négociant indien place les trois pierres précieuses dans une boîte spéciale, scellée, apportée par le prétendu expert. Il la garde avec lui en attendant le virement bancaire promis.
Sauf qu’elle est vide. Le coffret est doté d’un double-fond et durant la suite de négociation, le faux expert, qui n’a cessé de sortir de la pièce pour soi-disant téléphoner, a pu habilement les récupérer.
Le négociant floué s’apercevra trop tard du tour de passe-passe. Mort en 2018 d’une crise cardiaque, l’Indien n’aura pas connu l’épilogue de cette affaire rocambolesque.
Ses diamants sont toujours dans la nature. Le commanditaire serbe de l’opération, condamné mardi à cinq ans de prison, est toujours en fuite.