Eure : EDF relaxé après la mort par électrocution d’un enfant de 12 ans en 2012
JUGEMENT•EDF comparaissait devant le tribunal d’Evreux (Eure) après la mort en 2012 d’un enfant de 12 ans, électrocuté dans une usine désaffectée mais encore alimentée en électricité20 Minutes avec agence
Le tribunal correctionnel d’Evreux (Eure) a prononcé la semaine dernière la relaxe d’ EDF, jugé pour « homicide involontaire » après le décès d’un adolescent à Conches-en-Ouche en 2012. Brendon, 12 ans, était mort électrocuté alors qu’il disputait une partie d’airsoft dans une usine désaffectée. En escaladant un transformateur, il avait touché un câble à haute tension et reçu une décharge de 20.000 volts.
La justice n’a cependant pas entièrement blanchi EDF, note Paris Normandie ce lundi. « L’entreprise est reconnue coupable, car elle ne pouvait ignorer la situation. Mais aujourd’hui le distributeur de courant est Enedis, ex-ERDF, et il n’y a rien à lui reprocher », précise ainsi le jugement. Ces conclusions interviennent après la mise en délibéré après la citation directe d’EDF le 12 décembre dernier, sept ans après les faits.
Des intrusions signalées
Via son avocat, le père de la victime reprochait à l’entreprise de ne pas avoir coupé l’alimentation électrique du site abandonné. Le propriétaire avait pourtant effectué une demande de résiliation d’abonnement. Tout comme des voisins de l’ancienne usine, il avait aussi signalé à plusieurs reprises que des individus s’introduisaient sur cette propriété privée et se livraient à des dégradations.
L’avocate d’EDF a d’ailleurs expliqué que des panneaux indiquant un danger avaient été posés. « EDF a bien fait la mise hors tension du transformateur, comme le lui avait demandé le client. Mais ce dernier n’a jamais fait de demande de déraccordement », a-t-elle également précisé. Pour le conseil du père de la victime, EDF « connaissait le danger et aurait dû agir. (…) Dès le lendemain de l’accident, ils ont coupé l’électricité sur place. Cela faisait depuis 2001 que l’usine était fermée et que rien n’était fait ».