Montpellier : Le calvaire du petit Nolhan devant les assises de l’Hérault
INFANTICIDE•La cour d’assises de l’Hérault juge en appel le procès d’Erklan Pekgoz et de Laure Filly-Darricau, accusés du meurtre du petit Nolhan, deux ans et demi, victime de maltraitanceJérôme Diesnis
Le procès en appel d’Erklan Pekgoz et de Laure Filly-Darricau, s’ouvre ce lundi devant la cour d’assises de l’Hérault. Poursuivi pour « violences habituelles ayant entraîné la mort d’un enfant », le premier est accusé d’avoir tué en 2012 le petit Nolhan, deux ans et demi, l’enfant de sa compagne de l’époque.
Cette année-là, le 25 juin, il s’était présenté aux urgences de Perpignan avec l’enfant inconscient. Transféré au CHU de Montpellier, le petit garçon était décédé trois jours plus tard. Les examens avaient révélé une fracture du crâne. Sur le corps, il présentait de multiples hématomes et des traces de strangulation.
La mère et son ex-compagnon s’accusent mutuellement
En première instance, la cour d’assises des Pyrénées-Orientales l’avait condamné en 2017 à la peine maximale de 30 ans de réclusion. Les jurés avaient été au-delà de la peine de 25 ans requise par le ministère public. Au nom de son client, son avocat, Eric Dupond Moretti, avait fait appel de ce verdict.
La mère de l’enfant est également rejugée, pour « non-dénonciation de mauvais traitements et abstention volontaire d’empêcher un crime ». Les jurés de la cour d’assises des Pyrénées-Orientales l’avaient condamnée à cinq ans de prison, dont deux avec sursis. Tous deux s’accusent mutuellement de la mort de l’enfant. La mère assure l’avoir laissé seul et en bonne santé avant de se rendre à son cours de sport. Son compagnon affirme qu’il l’a retrouvé étendu sur le sol, inconscient. Le verdict est attendu pour vendredi.