Marseille: La justice ordonne l'expulsion des migrants mineurs du squat Saint-Just
IMMIGRATION•La justice a ordonné l’expulsion des mineurs migrants du squat Saint-Just, un bâtiment diocésain désaffecté de Marseille20 Minutes avec AFP
C’est le dernier épisode d’une saga judiciaire opposant depuis plusieurs mois le diocèse de Marseille et des migrants et bénévoles. Le tribunal d’instance de Marseille a ordonné jeudi l’expulsion sans délai des mineurs migrants qui occupent depuis décembre 2018 un bâtiment religieux désaffecté, le « squat Saint-Just ». Cette grande bâtisse est actuellement occupée par plus de 300 migrants, dont la moitié sont des mineurs selon le Collectif 59 Saint-Just.
« C’est une décision conforme à ce qu’on attendait, puisqu’on avait formulé aucune demande, pour mettre le conseil départemental (ndlr : à qui revient la responsabilité de la mise à l’abri des mineurs non accompagnés) au pied du mur », a réagi Me Laure Quinson, avocate des mineurs.
Une poignée de mineurs concernée
Cette décision, ajoute l’avocate, « ne concerne qu’une poignée de mineurs : ceux qui étaient dans le squat au début de la procédure et y vivent encore ». Selon elle, cette décision d’expulsion sans délai a de toute façon peu de chances d’être appliquée, « puisque le diocèse préférera vider le squat d’un coup, afin qu’il ne puisse plus se remplir ».
Du côté du diocèse, son avocate Me Camille Tapin-Reboul explique aussi : « En théorie les mineurs pourraient être expulsés à tout moment, mais ça paraît compliqué de vider partiellement le bâtiment ». Le 9 février, le délai octroyé aux majeurs prendra fin. Les occupants du squat Saint-Just ne seront pas protégés par la trêve hivernale, précise Me Tapin-Reboul.