ENQUETEHuit mises en examen après des fuites d'informations sur des sous-marins

Finistère : Huit personnes mises en examen après des fuites d'informations sur des sous-marins d'attaque

ENQUETEUn ancien salarié de Naval Group (ex DCNS) aurait revendu des informations
Camille Allain

C. A. avec AFP

L'essentiel

  • Huit personnes ont été mises en examen après des fuites d’informations concernant Naval Group.
  • Un ancien salarié aurait vendu des informations concernant des sous-marins d’attaque à un concurrent du Finistère.
  • L’ancien salarié avait par la suite été embauché par l’entreprise finistérienne.

Il aurait revendu des informations concernant des sous-marins d'attaque de son ancien employeur Naval Group (ex DCNS) à un concurrent. Cet ancien salarié a été mis en examen et placé sous-contrôle judiciaire, comme sept autres personnes, a révélé Ouest-France.

Ces huit personnes sont soupçonnées d’avoir eu accès à des informations confidentielles du fabricant français de sous-marins. Les fuites porteraient notamment sur les modèles Agosta, vendus notamment au Pakistan, ainsi que sur le sous-marin Scorpène, plus récent, et déjà vendu au Chili, à la Malaisie, à l’Inde et au Brésil.

Des informations vendues à une société du Finistère

Les faits auraient été commis entre 2012 et 2016 entre un ancien salarié de Naval Group et Tripartite, une petite société du Finistère d’import-export de pièces détachées et d’équipement pour les armées employant une quinzaine de personnes. Une entreprise qui a finalement embauché son « informateur ».

« Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Rennes auprès d’un juge d’instruction de la JIRS (Juridiction interrégionale spécialisée) le 19 juin 2018, s’agissant de faits de corruption, abus de confiance, blanchiment en bande organisée et association de malfaiteurs, pour des faits commis entre 2012 et 2016 », a précisé le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc, sans vouloir donner d’autres éléments.

« Plusieurs dizaines de millions d’euros seraient en jeu », indique Ouest-France. Naval Group, dont le capital est détenu très majoritairement par l’Etat, emploie près de 15.000 personnes en France sur dix sites.