Prothèses vaginales : Le groupe Johnson&Johnson verse 117 millions de dollars de réparation
PRÉJUDICES•Plus de 40 Etats américains ont porté plainte contre le groupe pharmaceutique20 Minutes avec agences
L’entreprise américaine Johnson&Johnson a accepté de verser près de 117 millions de dollars pour régler un différend judiciaire avec plusieurs Etats américains sur la commercialisation de prothèses vaginales. Un communiqué publié ce jeudi par les procureurs généraux de 41 Etats en fait état.
Le géant pharmaceutique était accusé d’avoir mis en vente des prothèses vaginales dangereuses pour la santé des femmes. Elles pouvaient notamment causer des douleurs chroniques, des inflammations ou des cicatrices.
Un préjudice de huit milliards de dollars
Au courant de ces possibles complications, Johnson & Johnson n’a pas suffisamment averti les consommateurs et les médecins posant les prothèses, selon les procureurs généraux. « La santé et la sécurité sont plus importantes que les profits », a déclaré la procureure de l’Etat de New York. « Mon bureau ne ménagera jamais ses efforts pour tenir responsables les entreprises qui mettent en danger la santé de ses consommateurs. »
En plus des sommes versées aux Etats, le géant pharmaceutique est sommé de mieux informer sur les risques de ces prothèses, utilisées par des femmes souffrant d’incontinence ou de descentes d’organe. L’entreprise est mise en cause sur de nombreux autres aspects, notamment sa responsabilité dans la crise des opiacés et pour la commercialisation d’un talc pour bébé qui causerait un cancer des ovaires.
Le groupe a par ailleurs été condamné la semaine dernière par un jury de Pennsylvanie à payer huit milliards de dollars de dommages et intérêts pour ne pas avoir prévenu qu’un de ses médicaments utilisés en psychiatrie faisait pousser la poitrine chez les hommes. Ce jugement a été immédiatement dénoncé par le géant pharmaceutique, qui va faire appel.