Nice : Certains faits reprochés au prêtre soupçonné d'agressions sexuelles prescrits
DELAI•Les hommes qui avaient déposé plainte sont tout de même susceptibles « d’être entendus comme témoins »20 Minutes avec AFP
Ces hommes, âgés aujourd’hui de 42 à 50 ans, « sont susceptibles d’être entendus comme témoins mais la prescription est acquise ». Les faits visés par cinq des neuf plaintes contre un ancien aumônier et prêtre catholique de Nice, le père Schoepf, mis en examen pour agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans, sont prescrits.
« Ce n’est pas une surprise, mais c’est une occasion manquée. La prescription a été soulevée de façon anticipée par le prêtre pour les faire taire », a réagi Me Vincent Ehrenfeld, avocat de la plupart des victimes. Il a déploré une application trop stricte de la jurisprudence qui « ne retient pas l’amnésie traumatique comme cause d’interruption de la prescription, ni la dissimulation ».
De nouvelles plaintes encore au printemps
Quand l’affaire a éclaté en 2017, la première plainte a été déposée par le père de jumeaux, dont l’un avait oublié les faits, mis à part des rêves d’attouchements, et l’autre n’osait pas porter plainte, selon le conseil. Huit autres plaintes ont suivi, les deux dernières au printemps, dont l’une par un trentenaire, dont la plainte ne tombe pas sous le coup de la prescription, pour des faits présumés remontant à 1997 à Rome.
Libéré sous caution en décembre 2018 après une brève incarcération, le père Schoepf reste sous contrôle judiciaire. Assigné à résidence en région parisienne, il a pu revenir sur la Côte d’Azur. Avant l’été, le diocèse avait indiqué vouloir se porter partie civile.
Interdit en septembre 2017 de tout ministère auprès des mineurs, il a été suspendu de toutes ses fonctions de curé lors de l’ouverture de l’information judiciaire en mai 2018.