PROCESLa sœur du prince saoudien jugée pour des violences sur un artisan

Paris: La sœur du prince héritier saoudien jugée pour des violences sur un artisan

PROCESVisée par un mandat d’arrêt depuis décembre 2017, la sœur de Mohammed ben Salmane va être jugée pour « complicité de violences volontaires »
20 Minutes avec AFP

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Elle ne sera pas présente à l’audience. Hassa bint Salmane, la sœur du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, doit être jugée, ce mardi, au tribunal correctionnel de Paris. Elle est suspectée d’avoir donné l’ordre à son garde du corps de frapper un artisan qui effectuait des travaux dans son appartement parisien en 2016.

La sœur de l’homme fort de Ryad, surnommé « MBS », est visée par un mandat d’arrêt, depuis décembre 2017, notamment pour « complicité de violences volontaires ». Elle devrait vraisemblablement être jugée en son absence, représentée par son avocat français.

L’ouvrier forcé de s’agenouiller, les mains ligotées, pour baiser les pieds de la princesse

En septembre 2016, un plombier était venu faire des travaux dans l’appartement de la princesse, avenue Foch. D’après son récit, il prenait une photo de la pièce où il devait intervenir lorsqu’il a été accusé de réaliser des clichés volés pour les vendre à des médias. Mécontente, Hassa bint Salmane avait alors, selon les dires de l’ouvrier rapportés par l’hebdomadaire Le Point, donné l’ordre à son garde du corps de le frapper.

L’artisan affirme avoir été roué de coups, notamment au visage, et humilié. Le garde du corps lui aurait notamment intimé l’ordre de s’agenouiller, les mains ligotées, pour baiser les pieds de la princesse. Il avait déclaré avoir pu quitter l’appartement au bout de plusieurs heures.

La défense a porté plainte pour dénonciation calomnieuse

Une version que conteste fermement le garde du corps. « Nous espérons que les juges prendront en considération les nombreuses contradictions et incohérences de la partie civile. Les constatations médicales rendent invraisemblable la version du plaignant et démontrent qu’il a menti », a déclaré son avocat Yassine Bouzrou. « C’est pour cette raison que, dès le début de la procédure, nous avions déposé plainte pour dénonciation calomnieuse », a ajouté Me Bouzrou, précisant que son client serait présent à l’audience.

Le garde du corps, mis en examen le 1er octobre 2016, comparaîtra pour « vol », « violences volontaires avec usage ou menace d’une arme » et « séquestration ». La princesse sera, elle, jugée pour « vol » d’un téléphone portable, « complicité de violences volontaires avec usage ou menace d’une arme » et « complicité de séquestration ».