Les travaux de recherche de la société Variscan dans la mine de Salau devront encore attendre. Vendredi, le tribunal administratif de Toulouse a annulé l’arrêté du ministre de l’Industrie qui avait accordé en 2016 un permis de recherche dans cette ancienne mine de tungstène à Salau, près de Couflens, commune de l'Ariège à la frontière espagnole.
Le permis de recherches avait été attribué pour cinq ans à cette société française à capitaux australiens, qui espère découvrir dans ce territoire de l’Ariège « le premier ou second gisement mondial ». Entre 1971 et 1986, près de 13.950 tonnes de tungstène ont été prélevées dans cette mine.
Risques pour l’environnement
Car cette exploration de la mine suscite un fort mouvement de contestation des défenseurs de l’environnement. Ils s’opposent depuis plusieurs années aux partisans de ce projet qui veulent développer l’économie de ce territoire ariégeois. La commune de Couflens et trois associations ont ainsi déposé en 2016 et 2017 des recours, justifiés pour des raisons de santé publique et d’environnement.
a« Le tribunal constate que la société Variscan Mines, dont l’actif s’élevait à la clôture de l’exercice 2014 à 2,05 millions d’euros, ne disposait pas, à la date de l’arrêté attaqué, des capacités financières propres pour mener à bien ces travaux », indique la décision du tribunal administratif de Toulouse.
Après l’étape d’exploration pour voir si le gisement est exploitable, Variscan aurait dû solliciter une demande d’exploitation minière, soumise à la consultation des populations et à une étude d’impact.