«Disparues de l'A26»: Un homme de 66 ans mis en examen 34 ans après le meurtre de Christel Oudin
ENQUETE•Cet homme qui « travaillait sur le chantier » où avait été retrouvé le corps de l’adolescente disparue en 1985 avait « déjà été entendu » dans ce dossierManon Aublanc
Trente-quatre ans après le meurtre non élucidé de Christel Oudin, l’une des « disparues de l’A26 » dans l’Aisne, un homme de 66 ans a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, a annoncé le procureur de Laon, ce vendredi.
Cet homme qui « travaillait sur le chantier » où avait été retrouvé le corps de l’adolescente disparue en 1985 avait « déjà été entendu » dans ce dossier et avait alors nié son implication. « Lors de ses nouvelles auditions », jeudi, « il a maintenu être étranger au crime » mais des « indices concordants » ont conduit à sa mise en examen, a indiqué le procureur, Baptiste Porcher, dans un communiqué.
Les deux jeunes filles étaient scolarisées dans le même lycée
Le corps de Christel Oudin, 13 ans, avait été retrouvé en avril 1986 sur le chantier d’un tronçon de l’autoroute A26. Malgré d’importants moyens, l’enquête n’avait pas abouti et deux non-lieux successifs avaient été prononcés. En 2017, le juge d'instruction avait ordonné la jonction du dossier à une autre affaire : le meurtre de Sophie Borca, 16 ans, dont le corps avait été retrouvé quelques mois plus tôt dans le même secteur.
Les deux jeunes filles étaient scolarisées dans le même lycée à Saint-Quentin. Deux autres femmes, Marie-Thérèse Borde, 55 ans, et Ghislaine Charlier, la quarantaine, avaient disparu à proximité en 1988. Mais le parquet avait affirmé en 2016 qu’aucun « rapprochement formel » ne pouvait être établi avec les deux premiers dossiers.