PROCESTrois ans ferme pour un comptable qui prostituait sa petite amie mineure

Val de Marne: Un comptable qui prostituait sa petite amie lycéenne condamné à trois ans ferme

PROCESA l'audience, le jeune comptable de 27 ans a expliqué qu'il prostituait sa petite amie pour améliorer son train de vie
20 Minutes avec AFP

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Il prostituait sa petite amie, lycéenne, pour améliorer son « train de vie ». Ce mercredi, Jessy C., un comptable de 27 ans, a été condamné à quatre ans de prison dont un avec sursis par le tribunal correctionnel de Créteil, dans le Val-de-Marne. Claire (prénom modifié), 17 ans, n’était pas à l’audience – elle passe le bac en ce moment. Pendant deux mois et demi, l'adolescente s'est prostituée jusqu’à ce que le couple se fasse interpeller par hasard lors d’un contrôle routier.

C’est lui qui lui a proposé de devenir «escort», au tout début de leur relation. Contrairement à ce que l’on voit dans beaucoup de ces dossiers, Claire n’a pas de problème de famille, vit chez ses parents, est scolarisée. Jessy C. se charge de prendre les photos, de passer les annonces, fixer les tarifs des prestations (100 euros la demi-heure pour deux rapports, 180 euros l’heure pour trois) et les rendez-vous, à l’hôtel ou chez le client.

Des passes le mercredi après-midi et pendant les vacances

Lycéenne, Claire fait ses passes le mercredi après-midi, le week-end, et pendant les vacances scolaires, « propice à l'exploitation des mineurs car ils ont vraiment du temps à consacrer », souligne, sarcastique, la procureure. Claire enchaîne parfois jusqu’à sept clients à la suite. Jessy C. est comptable, en CDI à temps plein depuis quatre ans. Au président du tribunal, qui lui demandait lors d’une précédente audience pourquoi il prostituait sa petite amie, il a répondu : « pour avoir un meilleur train de vie ».

Il estime son « chiffre d’affaires » sur deux mois et demi à 6.000 euros, « frais » de location de la chambre ou d’essence déduits. Le couple avait convenu de partager les gains à 50-50 – « c’est normal il organise tout », avait estimé Claire. En réalité, il ne lui donnait que 20 ou 30 euros par-ci par-là.

« Ça m’aide à oublier ce que je fais »

Ce mercredi, il reste silencieux, s’excuse, « comprend », face au président, qui lui fait la leçon sur un phénomène qui prend de l’ampleur et devient, selon lui, « d’une banalité inquiétante et dangereuse ». Aux enquêteurs, Claire avait expliqué faire cela « pour l’argent », « pour plus tard ». Elle avait aussi parlé du cannabis qu’elle s’était mise à consommer : « ça m’aide à oublier ce que je fais. »