JUSTICEDeux marins seront jugés dans l’affaire des phoques décapités à Concarneau

Finistère: Deux marins convoqués devant la justice dans l’affaire des phoques décapités

JUSTICEIls seront jugés le 13 janvier devant le tribunal correctionnel de Quimper
Jérôme Gicquel

J.G. avec AFP

L’affaire des phoques décapités dans le Finistère va se régler devant la justice. Deux marins-pêcheurs sont convoqués le 13 janvier devant le tribunal correctionnel de Quimper pour « destruction, détention, transport, utilisation et naturalisation d’une espèce protégée » et « non déclaration de pêches accidentelles de mammifères marins protégés ».

Une convocation qui suit l’ouverture d’une enquête le 23 février après la découverte d’une tête de phoque gris sur le port de Concarneau. Les 10 et 18 mars, les corps décomposés de deux phoques décapités avaient ensuite été découverts sur des plages à proximité, dont un correspondait à la tête découverte.

L’un des marins voulait naturaliser les phoques

A l’issue des investigations conduites par la gendarmerie maritime, il est apparu que plusieurs phoques morts avaient « été pêchés accidentellement » par un navire de pêche local, a indiqué ce mardi dans un communiqué Thierry Lescouarc’h, procureur de la République de Quimper.

Lors des auditions, un marin a reconnu en avoir décapité deux et avoir conservé les têtes pour les naturaliser, ajoutant que ces pêches accidentelles n’étaient pas déclarées par le responsable du navire malgré l’obligation réglementaire en vigueur en matière d’espèces protégées. Il encourt une peine d’emprisonnement de deux ans et 150.000 euros d’amende. Le patron pêcheur quant à lui risque une amende de 22.500 euros.

Sea Shepherd espère « une peine exemplaire et dissuasive »

L’organisation Sea Shepherd France, qui avait déposé plainte et promis 10.000 euros de récompense pour toute information permettant d’identifier les responsables, a réagi à cette décision ce mardi sur son site Internet.

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« Nous espérons une peine exemplaire et dissuasive. Il faut faire cesser l’impunité ambiante qui règne autour de ces actes de barbarie et d’atteinte aux espèces protégées », a-t-elle indiqué.