Sept ans de prison pour deux trafiquants qui avaient importé 200 kg d'héroïne et de cocaïne
STUPEFIANTS•Condamnés à Rennes ce jeudi, les deux Néerlandais distribuaient principalement la région nantaise20 Minutes avec AFP
Deux Néerlandais poursuivis pour un trafic international d’héroïne et de cocaïne entre les Pays-Bas et la France, ont été condamnés à sept ans de prison à Rennes, a annoncé jeudi une source judiciaire. Huit membres présumés de ce réseau de trafiquants (cinq Français et deux Néerlandais), avaient comparu devant la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) rennaise lundi et mardi, indique le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc.
Jusqu’à son démantèlement, ce réseau de trafiquants avait procédé à « l’importation en France sur l’ensemble du territoire national d’une quantité estimée a minima à 200 kg d’héroïne et de cocaïne ». Les deux organisateurs du réseau, âgés de 34 et 28 ans, ont écopé de sept ans d’emprisonnement. Des peines entre deux et cinq ans ont été prononcées à l’encontre des autres prévenus.
Saisie de drogue en direction de Nantes
L’enquête a débuté après une saisie douanière de 4,4 kg d’héroïne et environ 800 g de cocaïne en janvier 2017 dans un véhicule en provenance des Pays-Bas se rendant à Nantes, conduit par un Néerlandais, précise le communiqué. « La mise en place de nombreuses écoutes téléphoniques, de surveillances physiques », avait amené les enquêteurs à identifier des déplacements de protagonistes au contact du commanditaire néerlandais.
En avril 2017, un nouveau convoi à destination de la région nantaise était intercepté avec 1,1 kg de cocaïne et 1,8 kg d’héroïne, donnant lieu à des interpellations. « Des individus nantais étaient identifiés comme destinataires des produits, les perquisitions menées dans des domiciles et box amenant la saisie de 3 kg d’héroïne, de MDMA (principe actif de l’ecstasy NDLR) et de matériel de conditionnement », précise le communiqué.
Trafic géré depuis Rotterdam
« Le commanditaire du réseau, basé à Rotterdam aux Pays-Bas, d’où il gérait le trafic à partir de plusieurs appartements, faisait lui aussi l’objet d’interceptions téléphoniques, permettant de déterminer que le trafic se poursuivait, malgré les interpellations », indique le communiqué. Il a été interpellé en janvier 2018, alors qu’il participait à l’un de ces convois.
Les enquêteurs français avaient sollicité la coopération des autorités néerlandaises, permettant des perquisitions dans « un laboratoire de stupéfiants à Rotterdam, géré par un second commanditaire ».