Inondations mortelles en 2015: La ville de Mandelieu va porter plainte après les propos «irresponsables» d'une association
INTEMPERIES•L’AIDCM, qui estime que « des décès auraient pu être évités », a dénoncé « l’immobilisme et les tergiversations de la justice »Fabien Binacchi
La mairie de Mandelieu n’a pas apprécié « les accusations [visant] à jeter le discrédit ». Et elle annonce porter plainte contre Bernard David. En cause ? Les propos du président de l’Association d’information et de défense de la commune de Mandelieu-la-Napoule (AIDCM) trois ans après les violentes inondations qui ont fait huit morts dans cette ville de l’ouest des Alpes-Maritimes la nuit du 3 octobre 2015.
Comme le relatait 20 Minutes dès le 7 mars, Bernard David a fustigé « l’immobilisme et les tergiversations de la justice », celle-ci n’ayant pas encore donné suite à la plainte de son association, déposée en 2016.
Visant clairement la municipalité, l’AIDCM estimait alors que « des décès auraient pu être évités » le soir où 152 mm de pluie étaient tombés en seulement 2 heures, prenant des personnes au piège dans des parkings souterrains.
Des « propos indignes et irresponsables »
Le président de l’association, qui a déposé une nouvelle plainte avec constitution de partie civile, évoque une « différence de traitement par la justice ». Il « s’étonne de la mise en examen de la maire de Biot [où trois personnes ont perdu la vie] dès mars 2017 » alors qu’il existe, selon lui, « un bon nombre de similitudes dans le déroulement des inondations dans les deux villes ».
Mardi soir, la ville de Mandelieu a dénoncé de « graves accusations », des « propos indignes et irresponsables », jugeant que Bernard David « instrumentalise chaque jour les terribles inondations du 3 octobre 2015 ». « [Sa] mauvaise foi traduit une véritable intention de nuire », ajoute-t-elle, regrettant qu’il « n’hésite pas à critiquer l’institution judiciaire ».
La procureure de la République de Grasse explique que plusieurs plaintes « dont certaines sont reparties en enquête » sont toujours à l’étude.