JUSTICEPlusieurs pilotes défendent leurs collègues du vol «Air Cocaïne» à la barre

Affaire «Air Cocaïne»: Plusieurs pilotes viennent défendre leurs collègues au procès

JUSTICEAu cœur du procès « Air Cocaïne » devant la cour d’assises spéciales d’Aix-en-Provence, les deux pilotes Bruno Odos et Pascal Fauret ont été défendus par leurs collègues
Mathilde Ceilles

M.Cei. avec AFP

Ce jeudi, plusieurs pilotes sont venus défendre leurs deux collègues accusés dans le procès «Air Cocaïne», à Aix-en-Provence, quand d’autres ont relativisé leurs propos plus qu’embarrassants tenus devant les enquêteurs.

Bruno Odos et Pascal Fauret, arrêtés à Punta Cana, en 2013, en République dominicaine, avec 700 kg de drogue à bord, « sont un peu victimes du fait d’être pilotes d’aviation d’affaire, où le maître mot est discrétion », a assuré Michel Letaconnoux, 62 ans, instructeur.

« Le client est roi »

« Ça nous arrive de voir des chargements, des comportements bizarres, mais on a pour habitude de ne pas poser de questions », a-t-il ajouté, devant la cour d’assises spéciale des Bouches-du-Rhône, rappelant cette fois, en Afrique, où « l’appareil (était) chargé jusqu’au plafond : on appelle la compagnie, pour elle c’est OK, alors on y va ».

Questionné sur la possibilité qu’il ait transporté des stupéfiants à son insu, un jeune pilote âgé de 33 ans a concédé que « ce n’est pas impossible » : « Je ne l’exclus pas, comme tous les pilotes. On fait confiance au contrôle et aux douanes ». « Le client est roi dans l’aviation privée, il est difficile de poser des questions », a-t-il assuré, comme ses collègues.

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