Loire: Prison avec sursis et «stage contre le sexisme» requis contre le maire de Firminy, accusé d’agression sexuelle
FAITS DIVERS•Le maire PCF de Firminy, Marc Petit, a été jugé jeudi au tribunal correctionnel de Saint-Etienne pour agression sexuelle...J.Lau. avec AFP
L'essentiel
- Marc Petit, maire PCF de Firminy (Loire), a été jugé jeudi au tribunal correctionnel de Saint-Etienne pour agression sexuelle.
- Un an de prison avec sursis et « un stage contre le sexisme » ont été requis jeudi soir.
- Le jugement a été mis en délibéré au 14 février.
«De quoi parle-t-on exactement ? D’une tentative de baiser volé. » Jusqu’au bout, Me André Buffard a tenté de relativiser l’accusation portée contre son client, Marc Petit. Un an de prison avec sursis a malgré tout été requis jeudi soir à l’encontre du maire PCF de Firminy (Loire). Celui-ci était jugé devant le tribunal correctionnel de Saint-Etienne pour l'agression sexuelle d’une employée du conseil départemental du Puy-de-Dôme.
Le ministère public a par ailleurs requis une amende de 2.000 euros, ainsi qu’un « stage contre le sexisme », comme peine complémentaire à l’encontre de l’élu de 51 ans, qui nie les faits qui lui sont reprochés. « Monsieur Petit est très tactile, il y a peut-être des moments où il faut se contenter de serrer les mains », a lancé le procureur André Merle dans son réquisitoire. Après sept heures d’audience, le jugement a été mis en délibéré au 14 février.
Marc Petit « joue sa vie professionnelle et sa vie tout court » dans cette affaire
Aux expertises psychiatrique et psychologique qui ont brossé une personnalité narcissique, la défense du prévenu a opposé plusieurs dizaines de témoignages élogieux envers le maire, par ailleurs conseiller départemental et vice-président de Saint-Étienne Métropole.
La plaignante l’accuse d’avoir tenté de l’embrasser en la saisissant par la nuque et en lui empoignant un sein alors qu’ils se trouvaient seuls dans un couloir du Palais des congrès d’Istanbul, lors d’un déplacement en juillet 2016. Le département du Puy-de-Dôme et la ville de Firminy y soutenaient alors la candidature de la chaîne des Puys et d’une partie de l’œuvre de l’architecte Le Corbusier au Patrimoine mondial.
A l’audience, la victime a expliqué avoir repoussé et giflé Marc Petit, que le classement accordé par l’Unesco aurait alors rendu « euphorique », avant de se confier, en sanglots, aux membres de la délégation dont elle faisait partie. En défense, Me André Buffard a reproché au parquet d’avoir mené « une enquête à charge », le tout « sans ouvrir d’information judiciaire ». Il a plaidé la relaxe de son client, qui selon lui « joue sa vie professionnelle et sa vie tout court » dans cette affaire.