Affaire Fiona: La Cour de cassation renvoie au 20 février l’examen des pourvois de Bourgeon et Makhlouf
RECOURS•Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf ont formé des pourvois pour contester leur condamnation à 20 ans de réclusion criminelle…Vincent Vantighem
L'essentiel
- Fiona, 5 ans, est morte en 2013 à la suite des coups portés par sa mère et son beau-père.
- Condamnés à 20 ans de réclusion criminelle, Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf ont saisi la Cour de cassation pour obtenir un nouveau procès.
- Celle-ci a renvoyé, ce mercredi, au 20 février l’examen de leurs pourvois.
L’affaire de la disparition de la petite Fiona fait encore parler d’elle près de six ans après les faits. La Cour de cassation a renvoyé, ce mercredi, au 20 février l’examen des pourvois formés par Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf. Condamnés en appel à 20 ans de réclusion criminelle le 4 février 2018, la mère de la fillette et son compagnon de l’époque ont saisi la plus haute juridiction française afin que le verdict soit cassé et qu’ils puissent bénéficier d’un nouveau procès.
L’examen de leurs recours devait avoir lieu ce mercredi matin. Mais la Cour de cassation a renvoyé à dans six semaines l’audience en raison d’une requête en « inscription de faux » déposée par Innocence en danger et Enfance et Partage, deux associations de protection de l’enfance parties civiles dans la procédure. Ces deux associations estiment que les débats devant la cour d’assises ont été mal retranscrits sur le procès-verbal officiel et demandent que les bandes soient réécoutées. « Je ne sais même pas si c’est possible, souffle un haut magistrat. Tout est sous scellé… »
Vers une éventuelle libération de Cécile Bourgeon
La démarche des deux associations vise à gagner un peu de temps avant une éventuelle libération de Cécile Bourgeon. Si la Cour de cassation lui donne raison, la mère de Fiona pourrait, en effet, sortir de prison avant d’être, à nouveau, jugée devant une cour d’appel. Et comme 20 Minutes le révélait en décembre, son pourvoi comporte plusieurs moyens très sérieux susceptibles de lui donner gain de cause.
« Cette requête des associations, c’est du vent ! C’est dilatoire !, a réagi Claire Waquet, avocat devant la Cour de cassation de Cécile Bourgeon. On demande à réécouter les bandes en se disant qu’on trouvera peut-être quelque chose. Mais cela ne servira à rien au final. »