«Gilets jaunes» à Paris: Treize personnes présentées à un juge après les dégradations de l'arc de Triomphe
VIOLENCES•Lors des manifestations violentes qui ont eu lieu dimanche à Paris, des groupes se sont attaqués au monument...20 Minutes avec AFP
Les images ont été massivement diffusées ce samedi. Treize personnes, dont un mineur, soupçonnées d’avoir commis des dégradations à l’arc de Triomphe lors des manifestations des « gilets jaunes », vont être présentées ce mardi à un juge d’instruction en vue d’une éventuelle mise en examen, selon le parquet de Paris.
Le parquet a requis l’ouverture d’une information judiciaire pour « intrusion non autorisée dans un lieu historique », « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences ou de dégradations », « recel », « vols aggravés » et « dégradations d’un bien classé commises en réunion ». Dimanche, Philippe Bélaval, président du Centre des monuments nationaux, avait affirmé que les dégradations subies par l’arc de Triomphe, tagué et saccagé pendant la flambée de violences samedi, se chiffrait à plusieurs centaines de milliers d’euros.
Comparutions immédiates
Depuis lundi soir, 58 personnes majeures soupçonnées de violences à Paris samedi ont été déférées au parquet de Paris, s’ajoutant aux 163 déjà déférées auparavant, selon un nouveau bilan du ministère public. Parmi elles, outre les suspects des dégradations de l’arc de Triomphe, 21 personnes doivent être jugées ce mardi après-midi en comparution immédiate au tribunal correctionnel. Deux audiences sont prévues pour l’occasion.
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Lundi, 73 personnes avaient déjà été renvoyées devant le tribunal pour des comparutions immédiates. Par ailleurs, 25 personnes vont être présentées à un délégué du procureur qui va leur notifier un rappel à la loi, une mesure alternative au procès. Au total, 412 personnes ont été interpellées samedi, selon le préfet de police Michel Delpuech qui a évoqué « des violences d’une gravité sans précédent ». Selon un nouveau bilan du parquet communiqué lundi soir, 370 d’entre elles – dont 34 mineurs – ont été placées en garde à vue. Pour les majeurs, 122 d’entre eux – soit le tiers des procédures – ont été remis en liberté sans être poursuivis.