ENQUETESoupçonné d'espionnage, Benoît Quennedey est mis en examen pour «trahison»

Le haut fonctionnaire du Sénat soupçonné d'espionnage est mis en examen pour «trahison»

ENQUETECet énarque est soupçonné d’avoir fourni des informations à la Corée du Nord…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le haut fonctionnaire du Sénat soupçonné d’espionnage au profit de la Corée du Nord a été mis en examen ce jeudi pour « trahison » après avoir été présenté à un juge d’instruction.

Le juge d’instruction l’a mis en examen pour trahison par livraison d’informations à une puissance étrangère, recueil en vue de livraison d’informations à une puissance étrangère et intelligence avec une puissance étrangère, a-t-elle précisé. Conformément aux réquisitions du parquet, il a été placé sous contrôle judiciaire, avec notamment interdiction de quitter le territoire, interdiction de contacts et d’exercer sa profession, selon une source judiciaire.

Plusieurs travaux sur la Corée du Nord

Interpellé dimanche soir, il avait été placé en garde à vue à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), dans le cadre d’une enquête ouverte en mars. Dans cette affaire, les enquêteurs cherchent à savoir s’il a effectivement « fourni » des informations confidentielles au régime paria de Pyongyang.

Benoît Quennedey travaillait au sein de la Direction de l’architecture, du patrimoine et des jardins de la chambre haute du Parlement​, où il était administrateur de la division administrative et financière. Mardi, la présidence du Sénat a annoncé qu’il avait été suspendu « provisoirement » de ses fonctions.

Ancien diplômé de Sciences-Po Paris et de l’ENA, Benoît Quennedey, originaire de Dijon, a consacré plusieurs travaux à la Corée du Nord. Président de l’Association d’amitié franco-coréenne, il a voyagé à de multiples reprises dans l’ensemble de la péninsule coréenne depuis 2005, selon le site des éditions Delga qui ont publié son ouvrage La Corée du Nord, cette inconnue. En 2013, il a également signé un essai sur l’économie du régime de Pyongyang intitulé L’Économie de la Corée du Nord, Naissance d’un nouveau dragon asiatique (Ed. Les Indes Savantes).