JUSTICEHuit personnes placées en détention provisoire après le saccage d'un péage

Bouches-du-Rhône: Huit personnes placées en détention provisoire après le saccage d'un péage

JUSTICEHuit personnes ont été placées en détention provisoire lundi à Marseille après le saccage du péage de La Ciotat…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L'essentiel

  • Huit personnes ont été placées en détention provisoire, dans l'attente de leur procès le 20 décembre prochain, après le saccage d'un péage autoroutier à la Ciotat.
  • La justice leur reproche des « dégradations volontaires », des « jets de projectiles », ou des « rebellions ».

Ils dormiront en détention provisoire. Huit personnes ont été placées en détention provisoire ce lundi à Marseille, après le saccage d’un péage autoroutier à la Ciotat, samedi, en marge du mouvement des « gilets jaunes ». Leur procès est prévu au 20 décembre, alors qu’ils étaient présentés en comparution immédiate ce lundi.

Les prévenus, sept hommes et une femme, âgés de 18 à 29 ans, avaient été interpellés parmi 100 à 200 personnes qui avaient créé « un climat insurrectionnel » autour d’un péage de l’A50, dans la nuit de samedi à dimanche, selon le PV des policiers. Du mobilier urbain avait été arraché et des panneaux de signalisation mis à terre. L’exploitant Vinci Autoroutes a décrit des « saccages et un incendie volontaire ».

Violences lors des interpellations

La justice les soupçonne de « rébellion » lors de leur interpellation, de jets de projectiles sur les forces de l’ordre ou encore de « dégradations volontaires ». Ils ont tous nié. La plupart n’avaient pas de gilet jaune, certains déclarant être venus par curiosité.

Plusieurs ont dénoncé des violences lors de leur interpellation, de nuit, par des policiers en civil de la brigade anticriminalité (BAC). L’un d’eux, le bras en écharpe, a dit « s’être fait sauter dessus par les policiers » qu’il a « pris pour des casseurs », tandis qu’un autre, défiguré par un imposant œil au beurre noir, a dit avoir été « jeté au sol » et reçu « un coup de poing au visage » puis des « gifles sur la route ».

La moitié travaille

« Le péage de la Ciotat a été entièrement détruit » et « il y a un risque de réitération des faits, au vu des blocages qui se poursuivent tous les jours », a souligné le procureur, requérant leur maintien en détention.

La moitié travaille, comme cuisinier dans une maison de retraite, intérimaire ou encore préparateur de commande dans la grande distribution, certains ont des enfants et la plupart n’ont pas de casier judiciaire. La femme, enceinte depuis peu, a fondu en larmes lorsqu’elle a appris qu’elle irait en prison.