RAPPEL A L'ORDRELa procureure générale de Paris dénonce le «coup de force» de Mélenchon

Perquisition à la France insoumise: La procureure générale de Paris dénonce «un coup de force» du camp Mélenchon

RAPPEL A L'ORDREAprès les perquisitions de mardi, le chef de la France insoumise a tenu une conférence de presse vendredi où il demande la restitution de tout ce qui a été « pris illégalement »…
20 Minutes avec AFP

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«Personne n’est au-dessus des lois »… La procureure générale de la cour d’appel de Paris Catherine Champrenault a dénoncé ce samedi matin le « coup de force » contre les magistrats et policiers mené par Jean-Luc Mélenchon et ses militants lors des perquisitions mardi au domicile du leader de la France insoumise et au siège du parti.

« J’apporte mon soutien aux magistrats et policiers qui ont subi un coup de force », a dénoncé la magistrate sur Europe 1, pointant une tentative « d’entrave à l’action de la justice ». « Je crois savoir qu’un policier a porté plainte, magistrats et policiers ont été choqués. Personne n’est au-dessus des lois », a-t-elle déclaré.

Jean-Luc Mélenchon « a voulu rentrer en force » lors des perquisitions

Dans une scène filmée par des journalistes, Jean-Luc Mélenchon avait notamment appelé ses proches à « enfoncer la porte » pour entrer dans les locaux de son mouvement où une perquisition était en cours. Il a ensuite bousculé un représentant du parquet ainsi qu’un policier qui s’interposait.

« Si monsieur Mélenchon était arrivé tout seul et calmement, il n’y aurait eu aucun problème pour qu’il accède aux locaux de son parti », a ajouté la procureure générale de Paris. Mais, accompagnés de militants et de députés LFI, il « a voulu rentrer en force », et « c’est parce qu’on ne pouvait pas filtrer eu égard à cette pression physique sur la porte, qu’effectivement on n’a pas laissé passer Jean-Luc Mélenchon car on ne pouvait pas laisser passer le groupe », a-t-elle expliqué.

Une « opération de police de type antiterroriste », pour Mélenchon

Le patron de la France insoumise a dénoncé vendredi « une opération de police de type antiterroriste », la magistrate a justifié l’ampleur du dispositif : « il y avait plusieurs dizaines de policiers, ce qui est normal car il y avait une quinzaine de perquisitions ».

Catherine Champrenault a également assuré que le ministère de la Justice n’avait pas été informé des perquisitions : « nous ne faisons rien remonter avant que les faits ne se soient passés ». Elle a également justifié que l’enquête en reste à son stade préliminaire, sous l’égide du parquet. L’ouverture d’une information judiciaire, confiée à des juges d’instruction, serait pour l’heure « disproportionnée » selon elle, car « nous n’en sommes pas encore aux indices graves et concordants ».