JUSTICEL’architecte du Mucem jugé pour des travaux non déclarés dans sa villa

Var: L’architecte du Mucem Rudy Ricciotti jugé pour des travaux non déclarés et effectués par des sans papiers dans sa villa

JUSTICELe fameux architecte Rudy Riciotti doit comparaître ce mercredi devant le tribunal de Toulon pour des travaux non déclarés, et pour avoir eu recours à du travail au noir…
Adrien Max

Adrien Max

L'essentiel

  • L’architecte Rudy Ricciotti doit comparaître devant le tribunal de Toulon pour des travaux non déclarés, et pour avoir employé des ouvriers sans papiers, et sans les déclarer.
  • Rudy Ricciotti s’en est toujours défendu, prétextant vouloir simplement accorder un « bonus » aux ouvriers qui « travaillaient bien », et avoir juste détruit un « vieux pigeonnier ».

Une affaire de 2013 qui avait fait grand bruit. Alors que Rudy Ricciotti s’apprêtait à livrer le Mucem dans le cadre de Marseille, capitale européenne de la culture, l'architecte était mis en examen.

Une mise en examen pour « infraction au plan local d’urbanisme, modification sans autorisation d’un site classé, emploi d’un étranger non muni d’une autorisation de travail, et travail dissimulé », lors des travaux effectué dans sa propriété de Cassis (Bouches-du-Rhône). Le tribunal correctionnel de Toulon doit statuer sur cette affaire ce mercredi.

Des employés travaillant le week-end et payés en liquide

Des investigations avaient été menées autour d’un entrepreneur toulonnais qui avait poursuivi son activité malgré un dépôt de bilan en 2009. Il n’hésitait pas à employer des ouvriers non déclarés, et parfois même sans papier, alors que Rudy Ricciotti l’avait choisi pour rénover sa maison. L’architecte était même allé jusqu’à les employer lui-même le week-end et les payait en liquide.

Il expliquait alors vouloir « leur donner un bonus » parce qu’ils « travaillaient bien ». Mais pour le parquet, Rudy Ricciotti, grand professionnel, ne pouvait ignorer la situation de ses employés.

« Il n’y a pas eu de demande de travaux »

Concernant l’infraction au plan local d’urbanisme, Danielle Milon, maire de Cassis, minimise son implication. « C’est vrai qu’il n’y a pas eu de demande de travaux. Mais quand je me suis rendu sur la propriété que je connaissais des anciens propriétaires, je n’ai pas vraiment vu de changements », affirme l’élue. « Je vous garantis que si vous regardez depuis la mer, il n’y a pas de différence avec avant », ajoute-t-elle.

Difficile de s’attaquer à l’un des pontes de l’architecture en France, qui avait expliqué avoir simplement « détruit un vieux pigeonnier des années 1970 et remplacé une porte de garage par des fenêtres ».