Champigny-sur-Marne: Les organisateurs de la soirée du Nouvel An qui a dégénéré condamnés

PROCESLes trois hommes étaient accusés d'avoir organisé une soirée sans autorisation dans un local de Champigny-sur-Marne, dans le Val-de-Marne...

Les trois responsables de l'organisation de la soirée du Nouvel an 2018 qui a dégénéré à Champigny-sur-Marne ont été condamnés ce lundi à 18 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Créteil. Les trois hommes, un pasteur évangélique de 59 ans et deux jeunes de 22 et 25 ans qui lui ont loué la salle, ont également été condamnés à une amende de 1.000 euros.

Lors du réveillon 2018, des centaines de personnes étaient venues faire la fête dans un hangar de Champigny, déjà plein à craquer. Sous la pression, une cloison s'était effondrée, provoquant un mouvement de panique. Pendant l'intervention des forces de l'ordre, deux policiers se sont retrouvés séparés et ont été agressés: un capitaine s'est fait casser le nez et une jeune gardienne de la paix a été mise au sol et rouée de coups.

Un second procès sur les agresseurs des policiers

L'enquête a révélé que cette soirée n'aurait jamais dû avoir lieu, l'événement n'ayant pas été déclaré et l'endroit pas autorisé à recevoir du public. Lors de l'audience, début septembre, les prévenus ont chacun minimisé leur rôle. Le pasteur, décrit par son avocat comme «un homme de Dieu», «pris dans un cercle vicieux», a raconté avoir été démarché par deux jeunes qui organisaient «une soirée d'anniversaire».

Il leur aurait sous-loué la salle que son église utilise sans autorisation le week-end, contre 1.000 euros. Mais au réveillon, il aurait découvert une soirée hors de contrôle. Les deux jeunes ont quant à eux raconté une autre histoire. Celle d'un pasteur qui «a déjà organisé des soirées» dans le hangar et leur a proposé de gérer un événement.

Dans cette affaire, onze personnes soupçonnées d'avoir frappé les policiers, d'avoir filmé la scène ou de ne pas leur avoir porté secours ont été mises en examen en avril. Elles seront jugées lors d'un autre procès.