EXTRÊME-DROITEDeux militants du Bastion social condamnés en appel à Aix-en-Provence

Marseille: La peine de deux militants du Bastion social en partie confirmée en appel

EXTRÊME-DROITELa cour d’appel d’Aix-en-Provence a condamné les membres du groupuscule à six et quatre mois de prison, mais écarté la circonstance de motivations racistes….
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L'essentiel

  • Deux membres fondateurs du Bastion social, un groupuscule d’extrême droite, ont été condamnés en appel à six et quatre mois de prison.
  • Ils avaient violemment agressé un gendarme et un de ses amis guadeloupéens, lors d'une opération de collage d'affiches vantant la préférence nationale.
  • Les juges ont écarté la circonstance aggravante de motivations racistes.

La cour d’appel d’Aix-en-Provence a condamné ce lundi deux militants du groupuscule d’extrême droite Bastion social pour des violences commises sur un gendarme en civil et un de ses amis guadeloupéens. Cependant, les juges ont écarté la circonstance aggravante de motivations racistes.

L’ancien responsable de la section marseillaise du Bastion social - créée en mars - a vu sa condamnation à six mois de prison confirmée, tandis que la peine de son coprévenu, coordonnateur des sections d’Aix-en-Provence et Marseille, un cariste magasinier de 26 ans, a été ramenée de six à quatre mois de prison.

Molestés et roués de coups

Les deux militants avaient été condamnés en première instance le 27 juin pour des violences commises en réunion, en avril, lors d’une opération de collage d’affiches vantant la préférence nationale. Les deux victimes qui rentraient d’une soirée de retrouvailles et s’apprêtaient à regagner les locaux d’habitation d’une gendarmerie marseillaise avaient été molestées et roués de coups. Leurs blessures avaient entraîné une interruption totale de travail de six jours.

Dans son réquisitoire, l’avocate générale avait demandé à la cour de retenir la circonstance aggravante du caractère raciste de ces violences sur la victime guadeloupéenne, « au regard de l’appartenance [des prévenus] à une idéologie qui prône la préférence nationale ». Le gendarme s’était entendu dire par les colleurs d’affiches : « Tu es gendarme et tu traînes avec ça ! » Pour le tribunal correctionnel de Marseille qui, le 27 juin, avait écarté toute connotation raciste, ces propos « ne se rapportaient pas forcément à l’origine antillaise de la victime ».

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Un local à Aix et Marseille

Julien Pinelli, défenseur des deux prévenus, a estimé que la cour, en écartant cette circonstance aggravante, « a fait une juste application de la règle de droit ». « Cette décision, a-t-il ajouté, replace dans leur véritable contexte les faits reprochés à mes clients qui n’ont jamais été animés par un mobile raciste. » A l’audience, les deux militants avaient affirmé avoir « pris leurs distances » avec l’organisation dont ils sont les fondateurs dans les Bouches-du-Rhône.

Né à Lyon au printemps 2017, le Bastion social, fondé par des membres du Groupe Union Défense (GUD), syndicat étudiant d’extrême droite, a ouvert en septembre un local à Aix-en-Provence, puis six mois plus tard dans le centre de Marseille. Le groupuscule assure offrir son aide aux plus démunis, mais « Français » seulement.