Affaire Jean-Claude Romand: L’audience sur sa demande de libération conditionnelle renvoyée
SINE DIE•Jean-Claude Romand a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre, en 1993, de sa femme, ses deux enfants et ses parents…20 Minutes avec AFP
L’audience du tribunal d’application des peines (TAP), qui devait examiner mardi matin la première demande de libération conditionnelle du faux médecin Jean-Claude Romand, condamné à la perpétuité pour le meurtre de sa famille en 1993, a été renvoyée, a-t-on appris auprès de son avocat. « L’affaire a été renvoyée à une date ultérieure et ne me demandez pas cette date, parce que je ne l’ai pas », a déclaré aux journalistes Jean-Louis Abad, avocat de Jean-Claude Romand.
Surnommé le « docteur Romand » parce qu’il était parvenu pendant plus de quinze ans à mentir à son entourage, en se faisant passer pour un médecin de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), avant d’assassiner cinq membres de sa famille, Jean-Claude Romand a été condamné à la perpétuité en 1996. Ayant purgé sa peine de sûreté de vingt-deux ans, il est théoriquement libérable depuis 2015.
Il avait raté son suicide
Décrit à son procès par les psychiatres comme un « mythomane » atteint « d’une pathologie narcissique », le faux médecin de l’OMS, qui vivait en escroquant des proches (dont son père) qui lui avaient confié leurs économies pour, disait-il, les placer en Suisse, avait été condamné pour cinq meurtres prémédités. Alors que la vérité menace d’éclater, le 9 janvier 1993, Romand tue de sang-froid sa femme, sa fille de 7 ans et son fils de 5 ans à Prévessin-Moëns (Ain), puis ses parents à Clairvaux-les-Lacs (Jura). Il rentre chez lui, met le feu à sa maison, avale des barbituriques, et rate son suicide.