Marc Dutroux est «totalement incapable» d'indemniser ses victimes, avertit son avocat
CRIMES•L’avocat du criminel belge inscrit cette démarche dans la perspective d’une nouvelle demande de libération conditionnelle…20 Minutes avec AFP
Le criminel pédophile belge Marc Dutroux, condamné à la prison à perpétuité pour avoir été le tortionnaire de six jeunes filles dans les années 1990, « ne possède strictement rien » et « est totalement incapable » d’indemniser ses victimes ou leurs familles, révèle son avocat ce jeudi.
Dans ce courrier, que viennent de recevoir les parents de quatre fillettes assassinées et les deux jeunes femmes également violées qui ont survécu à leur séquestration, Me Bruno Dayez affirme que son client « est prêt à répondre » aux questions qui seraient demeurées en suspens. Car, assure-t-il, « le procès d’Arlon [en 2004] n’a pas livré, loin de là, la réponse à toutes les questions ».
Un risque d’attentes déçues
Mais dans le même temps l’avocat met en garde sur le risque que soient déçues d’éventuelles attentes en matière de « réparation » et d'« indemnisation ». « Quant à votre indemnisation, je suis obligé d’admettre qu’il ne possède strictement rien et qu’il est totalement et définitivement incapable de satisfaire à cette exigence », écrit Me Dayez.
Comme il l’avait indiqué à l’AFP le 22 août, après avoir fini de rédiger la lettre, le pénaliste inscrit cette démarche dans la perspective d’une nouvelle demande de libération conditionnelle.
Enterrées vivantes
Marc Dutroux, qui a passé 22 ans en prison et aujourd’hui âgé de 61 ans, avait été arrêté le 13 août 1996. Deux jours plus tard, deux adolescentes, Laetitia Delhez et Sabine Dardenne, avaient été retrouvées vivantes dans une cache aménagée dans la cave d’une de ses maisons, à Marcinelle, près de Charleroi.
Dans les semaines qui ont suivi, les corps de Julie et Mélissa, deux amies de huit ans enlevées à Liège en juin 1995 et mortes de faim dans la cave de Marcinelle, étaient exhumés d’une de ses propriétés. Puis ce furent ceux de deux jeunes Flamandes, An Marchal, 17 ans, et Eefje Lambrecks, 19 ans, enterrées vivantes dans le jardin d’une autre de ses habitations.