JUSTICEMort d'un motard suite à un «bike-jackinq», le procès s'ouvre lundi

Toulouse: Mort d'un motard suite à un «bike-jackinq», dix ans après deux hommes à la barre

JUSTICELe procès de deux hommes s’ouvre ce lundi devant les assises de la Haute-Garonne. Ils sont soupçonnés d’avoir blessé mortellement un homme en 2008 pour lui voler sa moto. Un événement qui avait soulevé l’indignation…
Manifestation en hommage au jeune homme décédé suite à un moto-jacking, e 18 octobre 2008 à Toulouse.
Manifestation en hommage au jeune homme décédé suite à un moto-jacking, e 18 octobre 2008 à Toulouse. - Frederic Scheiber/20 Minutes
Béatrice Colin

Béatrice Colin

Le 28 septembre 2008, Frédéric Daigneau circulait sur le pont Saint-Michel lorsqu’il a été agressé par deux hommes pour lui voler sa moto. Le jeune motard de 25 ans s’est défendu et a été poignardé de deux coups de couteau. Il est décédé quelques jours plus tard à l’hôpital.

Ce « bike-jacking » mortel avait soulevé une vague d'indignations, de nombreuses manifestations de motards et une association « Stop bike jacking » était même née de ce faits-divers.

Ce lundi s’ouvre devant la cour d’assises de la Haute-Garonne le procès de deux hommes, soupçonnés d’avoir porté les coups mortels à Frédéric Daigneau, dix ans après les faits.

Une longue et sinueuse instruction

Les deux accusés n’ont pas été les premiers à être suspectés dans ce dossier. Deux mineurs avaient dans un premier temps été arrêtés. Les deux trentenaires qui comparaîtront ce lundi à la barre ont été interpellés trente mois après les faits sur dénonciation d’un tiers.

La moto de Frédéric Daigneau n’a, elle, jamais été retrouvée. Les avocats des accusés ont bataillé devant la chambre de l’instruction, plaidant une absence de charges à l’encontre de leurs clients renvoyés pour « vol avec arme et violences ayant entraîné la mort ».

Pour Laurent de Caunes, l’avocat de la mère et la sœur de Frédéric Daigneau, « s’ils ont été renvoyés devant la cour d’assises c’est qu’il y a de sérieuses charges ». Les proches de la victime, pour qui « la douleur est toujours vive », attendent que « la justice leur dise qui sont les auteurs », poursuit leur défenseur.