JUSTICELe financement de la mosquée En-Nour classé sans suite, Nice fait appel

Nice: Le financement de la mosquée En-Nour classé sans suite, la ville fait appel

JUSTICEL’enquête sur le financement de la mosquée En-Nour avait été classée sans suite après un signalement transmis par la ville…
Mathilde Frénois

M.Fr.

Christian Estrosi avait promis qu’il ne « lâcherait rien ». Et il applique ses mots au pied de la lettre. Ce jeudi, le maire LR a fait appel après le classement sans suite du dossier sur l'enquête sur le financement de la mosquée En-Nour, à l’ouest de Nice.

« Jamais, dans ma ville, je n’accepterai qu’un lieu de culte soit financé par des fonds étrangers. C’est pourquoi j’ai fait appel de la décision du Parquet de Nice et demande au ministre de l’Intérieur que tous les moyens d’investigations nécessaires soient déployés et que des réponses claires soient enfin apportées sur les trop nombreux doutes qui composent ce dossier, affirme Christian Estrosi. Aussi, j’ai décidé de faire appel de la décision du parquet auprès du procureur général. Tous les gouvernements successifs de notre pays ont pris position clairement afin qu’aucun lieu de culte ne puisse être financé par une puissance étrangère et j’entends que la ville de Nice ne soit pas la première à déroger à cet impératif. »

Aucune infraction commise en France selon le parquet

C’est déjà Christian Estrosi et son équipe qui avaient transmis un signalement à la justice. Mais, mi-mai, l’enquête sur son financement par des fonds étrangers et sur des dons en nature a été classée sans suite. Le parquet n’a relevé aucune infraction commise en France après un an d’investigation.

« Au final, pour moi, à part quatre entreprises sur lesquelles il faut faire deux ou trois vérifications et voir si ça s’inscrit dans le cadre de dons déductibles ou du sponsoring, il n’y a aucune infraction », avait déclaré lors d’un point presse le procureur de la République, Jean-Michel Prêtre. L’enquête a toutefois mis en évidence de possibles abus de biens sociaux, qui pourraient donner lieu à des poursuites de dirigeants de quatre entreprises.