BANDES RIVALESSix mois de prison ferme pour avoir agressé un lycéen avec un marteau

Essonne: Six mois de prison ferme pour avoir agressé un lycéen avec un marteau

BANDES RIVALESLa rixe au cours de laquelle un adolescent a été blessé à la tête d’un coup de marteau résulterait d’une rivalité entre deux cités de Draveil…
Le tribunal d'Evry. (Illustration)
Le tribunal d'Evry. (Illustration) - VALINCO/SIPA
Floréal Hernandez

F.H. avec AFP

«Le coup de marteau, je ne savais même pas qu’il était parti, parce que je l’ai mis en mode voilà quoi… » Un jeune homme de 18 ans a été condamné à un an de prison dont six mois ferme par le tribunal correctionnel d’Evry (Essonne), mercredi. Il était jugé pour avoir poursuivi avec un marteau un lycéen jusque dans son établissement de Draveil et d’avoir frappé un camarade qui s’interposait. Le jeune homme s’est vu également interdire de se rendre à Draveil pendant deux ans.

« Je voulais pas blesser quelqu’un, c’est dans les médias que j’ai appris que quelqu’un avait pris un coup de marteau », a-t-il juré. L'agression, liée selon l’enquête à un conflit entre cités rivales, remonte au 12 mars. Ce jour-là à Draveil, deux jeunes avec un marteau poursuivent un élève du lycée professionnel Nadar jusque dans l’enceinte de l’établissement. Plusieurs camarades s’interposent et un pensionnaire de 15 ans reçoit un coup à la tête.

Un pistolet « gomme-cogne » brandi dans la cohue

Dans la cohue, un lycéen sort lui aussi un marteau pour s’opposer aux intrus. La bagarre cesse lorsque l’élève initialement poursuivi récupère un pistolet « gomme-cogne » – chargé de balles en caoutchouc – auprès d’un camarade et tire pour mettre ses agresseurs en fuite.

Unique majeur interpellé, l’agresseur était seul à la barre mercredi. Trois lycéens mineurs impliqués dans la rixe – « une énième expédition punitive dans la guerre entre les Mazières et les Bergeries », deux cités rivales de Draveil, selon la procureure – doivent eux être jugés ultérieurement par un juge pour enfant. La police n’a jamais retrouvé le second agresseur.