La cour d’appel de Paris a confirmé ce mercredi la condamnation de deux responsables hospitaliers pour homicide involontaire, après la mort d’un enfant de trois ans à cause d’une erreur de perfusion. Une cadre de santé a été condamnée à un an de prison avec sursis et le pharmacien de l’hôpital à six mois avec sursis, comme en première instance. Lors du premier procès, une infirmière avait elle aussi été condamnée à un an d’emprisonnement avec sursis, et l'Assistance publique hôpitaux de Paris (AP-HP) à 150.000 euros d’amende. Ni l’une, ni l’autre n’avaient fait appel.

Admis à l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul, dans le XIVe arrondissement, le 24 décembre 2008 au matin pour une angine, Ilyès était mort après s'être fait perfuser du chlorure de magnésium, au lieu d’un soluté de réhydratation « B46 ». Persuadée qu’elle avait pris du B46, l’infirmière avait reconnu qu’elle n’avait pas vérifié l’étiquette du flacon qui ressemblait fort à celui du soluté de réhydratation.

Absence de recensement

Le chlorure de magnésium, un produit qui n’est jamais utilisé tel quel et sert à préparer des solutions nutritives, n’aurait jamais dû se trouver dans le service. Il a été acheminé par erreur dans le service de pédiatrie. Les différents rapports effectués dans le cadre de cette affaire avaient mis en évidence l’absence de recensement précis des produits qui arrivaient dans le service et des défaillances dans l’organisation.