PROCESDeux mois de prison avec sursis pour les militants anti-GCO

Alsace: Deux mois de prison avec sursis pour les militants opposés au GCO

PROCESDeux militants opposés au Grand contournement ouest (GCO) ont été condamnés mercredi pour s'être enchaînés sous une foreuse afin d'empêcher l'avancée de travaux...
Alexia Ighirri

Alexia Ighirri

L'essentiel

  • Les deux militants opposés au projet autoroutier du Grand contournement ouest (GCO), jugés pour avoir tenté d’empêcher l’avancée de travaux en s’enchaînant sous une foreuse, ont été condamnés à deux mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Strasbourg.
  • A quoi il faut ajouter une amende de 500 euros avec sursis pour la contravention de dégradation des biens pour l’un des deux prévenus. Au titre de préjudices moral et matériel des parties civiles – les sociétés Dodin et Geosoltis —, ce même prévenu devra verser près de 1.500 euros.
  • Une condamnation moins lourde que ce qui avait été requis par le procureur mais « jugement étrange qui fait une distinction entre les deux militants alors qu’ils ont fait la même chose » selon leur avocat.

Le jugement est tombé mercredi matin et il est moins lourd que les réquisitions faites par le procureur de la République. Les deux militants opposés au projet autoroutier du Grand contournement ouest (GCO), jugés pour avoir tenté d’empêcher l’avancée de travaux en s’enchaînant sous une foreuse à Kolbsheim dans le Bas-Rhin, ont finalement été condamnés à deux mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Strasbourg ainsi qu’une amende de 500 euros avec sursis pour la contravention de dégradation des biens pour l’un des deux prévenus.

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A quoi il faut ajouter, au titre de préjudices moral et matériel des parties civiles – les sociétés Dodin et Geosoltis —, le versement par ce même prévenu de près de 1.500 euros. Enfin les militants devront, chacun, verser 300 euros à chaque société pour les frais d’avocat. Loin donc de l’indemnisation requise, il y a dix jours, à hauteur de 8.500 et 9.000 euros.

« Un jugement étrange qui fait la distinction entre les militants »

Les deux militants zadistes jugés, Claire et Martin, n’avaient pas de casier judiciaire. « Ça correspond à une sanction qui pourrait être donnée à un primo-délinquant. Par rapport aux réquisitions, c’est plus bas. Mais concrètement, on a une sanction qui revient quasiment au même puisqu’une condamnation à deux mois de prison avec sursis simple, ça veut dire qu’ils ne doivent plus commettre d’infractions comparables dans les cinq ans. Or leur mode d’action est quand même l’occupation des terrains donc on se retrouve avec une difficulté », indiquait leur avocat Me François Zind qui évoquait un « jugement étrange qui fait une distinction entre les deux militants alors qu’ils ont fait la même chose. »

A la sortie du tribunal, Claire assurait que « comme tout verdict, ça fait mal quand ça tombe. C’est moins grave que les réquisitions, mais ça reste sévère. Après quand on est pris dans la machine juridique, il n’y a rien à faire. Notre engagement reste le même. On a ça au-dessus de nos têtes, mais quand on lutte on est surtout pris par l’urgence de la situation. Et il y a des milliards de choses à faire sans être dans l’illégalité ». Les militants et leur avocat réfléchissent à éventuellement faire appel.