Nîmes: Après les débordements de samedi, jusqu'à huit mois de prison avec sursis pour les militants anticorrida
JUSTICE•Ils étaient poursuivis pour dégradations de biens ou rébellion, violences sur des policiers et attroupement avec armes...N.B. avec AFP
L'essentiel
- Les cinq prévenus avaient été interpellés samedi après une manifestation.
- Ils étaient poursuivis pour dégradations de biens ou rébellion, violences sur des policiers et attroupement avec armes.
- Le tribunal correctionnel a prononcé jusqu'à huit mois de prison avec sursis.
Cinq militants anti-corrida, interpellés après une manifestation devant les arènes de Nîmes, dans le cadre de la feria, samedi, ont été condamnés à des peines de 500 euros d’amende à huit mois de prison avec sursis. Ils étaient accusés de dégradations de biens ou rébellion, violences sur des policiers et attroupement avec armes.
Une femme, originaire des Pyrénées-Orientales, a été condamnée par le tribunal correctionnel à 500 euros d’amende pour des tags, un Héraultais et un Italien à quatre mois de prison avec sursis, et un Suisse à six mois de prison avec sursis. Une infirmière du Gard a été condamnée à huit mois de prison avec sursis et 500 euros d’amende.
« On ne veut plus vous voir sur ce genre d’infractions »
Selon l’accusation, en tentant de pénétrer dans l’enceinte des arènes, certains militants opposés à la tauromachie auraient bousculé des policiers qui se seraient retrouvés à terre. Dans ses réquisitions, le parquet avait souhaité que toutes les peines soient assorties de l’interdiction de se rendre dans le département du Gard, une demande qui a été suivie par le tribunal, sauf dans le cas de l’infirmière, qui réside dans le département.
« Ces sanctions ont un but essentiel : on ne veut plus vous voir sur ce genre d’infractions », a déclaré Christine Ruellan, la présidente du tribunal correctionnel de Nîmes.
« J’étais là par amour et passion des animaux »
« Je suis venue à Nîmes, samedi, c’est la première fois que je manifeste. J’étais là par amour et passion des animaux et contre cette barbarie qui se passe dans les arènes, a expliqué l’infirmière libérale gardoise qui avait été placée en détention provisoire lundi. Je recueille des animaux qui doivent aller aux abattoirs ou qui sont dans la rue. »
Les autres prévenus ont eux aussi évoqué leur « militantisme de la cause animale », et la « désobéissance civile » pour expliquer leur décision de manifester devant les arènes.