JUSTICELe témoignage de Marin attendu ce jeudi au procès de son agresseur

Lyon : « Revoir son agresseur a été d’une violence inouïe pour nous », a confié la mère de Marin

JUSTICELe garçon, soupçonné de l'avoir frappé à coups de béquille puis de l'avoir laissé pour mort, est jugé à huis clos jusqu'à vendredi aux assises pour mineurs du Rhône...
Elisa Frisullo

Elisa Frisullo

L'essentiel

  • Marin a été passé à tabac à la Part-Dieu, le 11 novembre 2016, et souffre depuis de nombreuses séquelles.
  • Le garçon soupçonné de l'avoir frappé à coups de béquille, mineur à l'époque des faits, est jugé jusqu'à vendredi devant la Cour d'assises des mineurs du Rhône.
  • Marin, qui a assisté à une partie de la première journée d'audience mardi, doit témoigner ce jeudi après-midi.

Après sa compagne qui a livré, à la barre, un témoignage bouleversant, Marin doit s’exprimer ce jeudi après-midi devant la Cour d’assises des mineurs du Rhône. Depuis mardi, la violente agression dont a été victime le 11 novembre 2016 ce garçon de 21 ans, est jugée à huis clos à Lyon.

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Au premier jour d’audience, Marin, venu accompagné de sa mère et sa petite amie, a assisté à une partie des débats. Un moment douloureux pour cet ancien étudiant en sciences politiques dont la vie a basculé depuis ce terrible passage à tabac. « Revoir son agresseur a été d’une violence inouïe pour Marin. C’est très difficile, très éprouvant pour nous tous », a confié sa maman mardi aux médias, en ressortant de la salle d’audience avec son fils, dont l’état de santé trop fragile ne lui permet pas d’assister à la totalité du procès.

Le témoignage de Marin et les explications de l’accusé attendus ce jeudi

Dans le box des accusés, le garçon soupçonné d’avoir fracassé le crâne de Marin à coups de béquille en cet automne 2016, sera interrogé ce jeudi sur ce qui l’a poussé à commettre l’irréparable. Le jeune homme, mineur au moment des faits, a écrit plusieurs lettres à Marin depuis sa prison pour s’excuser. « Pas un seul jour ne passe sans qu’il regrette ce geste qu’il a commis et qu’il a reconnu mais qu’il n’explique toujours pas», a expliqué à 20 Minutes son avocate Anne Guillemaut, décrivant un garçon « à la dérive », « au parcours de vie épouvantable », fait de « ruptures, d’abandons, de placements en foyers, de violences ».

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Marin doit aussi venir témoigner devant la cour ce jeudi après-midi. Pas pour parler de l’agression, car il ne s’en souvient pas, mais pour raconter son combat mené depuis un an et demi en centre de rééducation pour retrouver un peu d’autonomie. Après quatre opérations du crâne, le supporter inconditionnel de l’ASSE, resté des semaines entre la vie et la mort en 2016, garde de lourdes séquelles de l’agression.

« Marin a le droit d’avoir des réponses et d’entendre des choses sincères de la part de l’agresseur », a expliqué Frédéric Doyez, l’avocat des parties civiles, soucieux que lors de ce procès, le garçon présent dans le box des accusés explique les « raisons de cette agression et jusqu’où il avait l’intention d’aller ».