LOIRE-ATLANTIQUELa justice rejette les recours des zadistes de Notre-Dame-des-Landes

Notre-Dame-des-Landes: La justice rejette les recours des zadistes

LOIRE-ATLANTIQUELa perspective d’une expulsion des occupants illégaux de l’ex-future zone aéroportuaire se précise…
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon

Le tribunal administratif de Nantes a rejeté vendredi des recours d’occupants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes​, qui visaient à contraindre l’Etat à communiquer des documents administratifs en lien avec leurs éventuelles expulsions, a annoncé l’avocat des requérants.

« Les référés (procédures d’urgence) sont rejetés. Le tribunal administratif se dit incompétent pour statuer sur notre demande », déclare Pierre Huriet, qui avait déposé en fin de semaine dernière, à la veille de la fin de la trêve hivernale des expulsions, neuf référés « mesures utiles » au nom d’occupants de la ZAD.

« Pas l’occasion de nous défendre »

Ces derniers enjoignaient la préfecture de Loire-Atlantique de leur communiquer une éventuelle décision d’expulsion ou tout acte administratif y afférent, pouvant justifier leur expulsion par la force publique. La décision du juge des référés intervient alors qu’une intervention des forces de l’ordre semble imminente à Notre-Dame-des-Landes, pour en expulser ses occupants illégaux.

L’avocat des zadistes estime toujours qu’une expulsion ne serait pas légale. « La préfecture laisse entendre qu’il y a eu des ordonnances sur requête [sans procédure contradictoire, ni publique], c’est-à-dire des procédures anonymes qui ne nous laissent pas l’occasion de nous défendre, pour presque tous les lieux » de la ZAD, indique un occupant. « Leur argumentaire, c’est qu’ils ne pouvaient pas faire autrement, car ils étaient dans l’impossibilité d’identifier les personnes concernées. Ce sont des arguments fallacieux, car on est plusieurs à avoir envoyé des courriers en donnant notre nom et en disant qu’on habitait telle ou telle parcelle », a-t-il ajouté.

« La résistance sera physique et déterminée »

Dans ce contexte, les occupants se préparent à une intervention des forces de l’ordre ces prochains jours. « Comme en 2012, on ne se laissera pas faire : la résistance sera physique et déterminée », avertit le mouvement d’occupation, invoquant une « force hybride » faite de « barricades, blocages humains ou avec tracteurs, sabotages, projectiles, cabanes perchées » ou « harcèlements divers ».