Hérault: Jusqu'à dix ans de prison pour des Russes qui avait fabriqué des explosifs prisés des terroristes
JUSTICE•Du TATP avait été retrouvé à Béziers, dans l'Hérault, peu après les attentats de janvier 2015...N.B. avec AFP
L’affaire avait fait grand bruit, quelques jours après les attentats terroristes de janvier 2015 : les policiers avaient découvert chez un Tchétchène, à Béziers, 149 g de TATP et des produits nécessaires à la fabrication de l’explosif, surnommé « la mère de Satan ».
Cet homme de 27 ans a été condamné mercredi à 10 ans de prison avec une période de sûreté des deux tiers. Quatre autres suspects, d’origine russe, ont écopé de peines allant jusqu’à dix ans d’emprisonnement. Ils étaient poursuivis pour avoir fabriqué des explosifs prisés des terroristes, qu’ils comptaient utiliser pour des projets liés au banditisme.
Il avait fait exploser sa chambre universitaire
En dépit de certaines marques de radicalisation islamiste, la piste terroriste avait été rapidement abandonnée. Dans son réquisitoire, la procureure de Marseille a évoqué « deux projets » liés au banditisme : un attentat envisagé contre « un riche Russe » vivant à Nice et l’utilisation d’un engin explosif pour un règlement de comptes à Sète.
Les produits ayant servi à la fabrication de l’explosif avaient été achetés dans des grandes surfaces de bricolage. Considéré comme le « chimiste », un jeune homme originaire de Saint-Pétersbourg s’est vu infliger 7 ans de prison. Cet étudiant était en état de récidive, après avoir été déjà condamné en 2011 pour une explosion survenue dans sa chambre universitaire, à Montpellier, alors qu’il était en train de fabriquer du TATP.