Commission européenne: Juncker soutient son bras droit au cœur d'une polémique sur sa promotion
NOMINATION•Deux réunions sont prévues au Parlement européen les 26 et 27 mars sur cette nomination…20 Minutes avec AFP
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a exclu vendredi de se séparer de son bras droit, l’Allemand Martin Selmayr, au cœur d’une polémique après sa promotion éclair à la tête de l’administration de l’institution.
La nomination de Martin Selmayr, 47 ans, chef de cabinet de Jean-Claude Juncker, au poste de secrétaire général de la Commission européenne, la fonction la plus élevée dans l’administration de l’institution, est critiquée par le Parlement européen. Les élus ont posé 130 questions sur les conditions de cette nomination et le respect des règles internes de l’institution.
« Je suis le seul en mesure de lui demander de démissionner »
La Commission s’est engagée à répondre ce week-end, a indiqué un des élus, l’allemand Sven Giegold. Membre du Parti populaire européen, Jean-Claude Juncker a averti jeudi les dirigeants membres du PPE qu’il démissionnerait si Martin Selmayr devait être renvoyé, a indiqué à l’AFP une source au sein de la formation.
« M. Selmayr ne va pas démissionner car je suis le seul en mesure de lui demander de démissionner », a déclaré Jean-Claude Juncker vendredi au cours de la conférence de presse à la fin du sommet européen. Interrogé sur sa menace de démission, Jean-Claude Juncker a estimé que cette question n’était « pas pertinente », puisqu’il n’allait pas demander à Martin Selmayr de partir.
« Une procédure a été lancée par le Parlement européen avec de nombreuses questions »
La chancelière Angela Merkel a pour sa part réfuté l’accusation selon laquelle Martin Selmayr défendait les intérêts allemands au sein de l’exécutif européen. « J’apprécie beaucoup le travail de M. Selmayr », a déclaré la chancelière. Quant aux sentiments de « celui qui croit, que, parce qu’il a la nationalité allemande, il fait ce qui arrange l’Allemagne, nous n’avons pas du tout cette impression. Il décide de façon très européenne ».
Quant à Emmanuel Macron, il a déclaré « avoir toujours apprécié le professionnalisme de l’intéressé ». « Une procédure a été lancée par le Parlement européen avec de nombreuses questions. Il faut que cette procédure soit suivie, que la transparence soit faite et qu’on en tire les conclusions », a insisté le chef de l’Etat. Deux réunions sont prévues au Parlement européen les 26 et 27 mars sur cette affaire, a indiqué l’eurodéputé Sven Giegold.