JUSTICEAprès la guerre médiatique, la bataille procédurale chez les Hallyday

Héritage Hallyday: «À la rigueur vous pourriez la qualifier de Boudou si elle était une demoiselle», la bataille continue

JUSTICEAu terme d’une audience de 45 minutes, le juge des référés a renvoyé l’audience au 30 mars afin que de nouvelles pièces soient versées au dossier…
Caroline Politi

Caroline Politi

L'essentiel

  • L’audience portait sur un droit de regard sur le dernier disque du Taulier ainsi que le gel de son patrimoine.
  • L’audience a été renvoyée au 30 mars.
  • De nouvelles pièces devront être versées au dossier.

Une petite victoire avant le début d’une longue bataille procédurale. Ce jeudi, la juge des référés du tribunal de Nanterre a accédé à la demande des avocats de David Hallyday et Laura Smet de renvoyer l’affaire portant sur l’album en préparation de leur père et le gel de ses avoirs. La magistrate a donné jusqu'au 19 mars à l’avocat de Laeticia Hallyday pour fournir à la partie adverse de nouvelles pièces, dont la traduction du testament américain. Quatre jours et pas un de plus « sinon, on n’en finira jamais ! ». La nouvelle audience a été fixée au 30 mars, le temps pour les avocats de prendre connaissance de ces éléments.

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Ce jeudi, si les débats étaient avant tout techniques et ne portaient pas sur le fait de savoir si la succession relève du droit français ou américain - ce point fait l’objet d’une seconde procédure - le fossé entre les deux « clans » est tel que même partager un nom de famille semble problématique. Dans leurs plaidoiries de renvoi, les avocats des aînés ne prononcent jamais le nom de « Laeticia Hallyday ». Pour eux, elle est « Mme Boudou », son nom de jeune fille. Une posture vivement dénoncée par l’avocat de la veuve du chanteur, Me Ardavan Amir-Aslani. « À la rigueur vous pourriez la qualifier de Boudou si elle était une demoiselle. Ce n’est pas le cas, on lui dénigre jusqu’à son nom, on efface 23 années de vie commune. »

Un album posthume ?

La procédure, lancée par Laura et David Smet, vise à obtenir un droit de regard sur l’album que préparait le rockeur peu avant son décès, le 6 décembre​. « Laura a entendu, le 4 octobre dernier, un certain nombre de chansons mais qui n’étaient pas mixées, pas terminées », explique Me Emmanuel Ravanas, l’un de ses trois avocats. Tout l’enjeu des débats porte sur le fait de savoir si l’album en préparation peut-être qualifié de posthume. Car si ce n’est pas le cas, que les titres ont été validés par leur interprète, personne ne peut prétendre à un droit de regard pour s’assurer de l’intégrité de son œuvre.

« Il y a des documents très clairs qui démontrent que les dix titres ont été choisis par Johnny Hallyday, validés par Johnny Hallyday », a fait valoir Me Eric Lauvaux, l’avocat de la Warner, sa maison de disques. Pour David et Laura Smet, au contraire, leur père n’avait donné qu’un accord de principe pour ces titres avant que ceux-ci soient arrangés ou mixés. « Le mixage, c’est ce qui donne la couleur d’un album », a insisté le conseil de David Hallyday, Me Carine Piccio, qui réclamait – en vain - que les feuilles de séances des musiciens et les factures du studio soient versées au dossier. Des débats qui, aux yeux du conseil de Laeticia Hallyday, relèvent de manœuvres pour retarder la sortie de l’album. « Vous voulez asphyxier ma cliente, la priver de revenus que pourrait lui apporter cet album. »

Comment évaluer la fortune de Johnny ?

L’autre aspect, autrement plus technique, porte sur le ou les trust – il y en aurait deux – chargés de la gestion de la quasi-totalité du patrimoine du rockeur. Selon les avocats des deux aînés, les pièces communiquées avant cette audience ne permettent pas d’en établir le périmètre. En clair : pour geler les avoirs de Johnny Hallyday encore faudrait-il pouvoir estimer précisément le montant de sa fortune.

De même, la question des gestionnaires de ces trust est floue. « Les pièces transmises le sont de manière tronquées, nous n’avons pas les annexes », a déploré à l’audience Me Emmanuel Ravanas, conseil de Laura Smet. C’est sur ces points que la juge des référés a réclamé de nouvelles pièces.

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