«Je suis tellement heureux ! », a confié le maire de Béziers, ce mercredi. La cour d’appel de Paris a relaxé Robert Ménard, condamné l'an dernier pour avoir déclaré qu’il y avait trop d’enfants musulmans dans les écoles de sa ville.

La cour a infirmé un jugement du tribunal correctionnel de Paris qui, le 25 avril 2017, avait condamné Robert Ménard à 2.000 euros d’amende pour provocation à la haine et la discrimination. Les juges d’appel ont justifié ce revirement par un changement de la jurisprudence de la Cour de cassation, qui exige désormais que les propos incriminés contiennent « une exhortation éventuellement implicite » à la haine ou à la discrimination pour que le délit de « provocation » soit constitué, ce qui n’est ici, selon eux, pas le cas.

« Je ne supporte pas l’idée que l’on puisse penser que je suis raciste »

L’élu était poursuivi pour avoir publié sur Twitter, le 1er septembre 2016, le message : « #rentréedesclasses : la preuve la plus éclatante du #GrandRemplacement en cours. Il suffit de regarder d’anciennes photos de classe. » Le maire de l’Hérault était également jugé pour avoir déclaré sur LCI quatre jours plus tard : « Dans une classe de centre-ville de chez moi, 91 % d’enfants musulmans. Évidemment, que c’est un problème ».

Les sept associations qui s’étaient constituées partie civile, dont la Licra, le Mrap, la Ligue des droits de l’Homme, SOS Racisme et la Maison des potes, ont été déboutées ce mercredi après-midi face à Robert Ménard. En première instance, ces collectifs avaient reçu entre un euro symbolique et mille euros de dommages et intérêts.

« Je ne supporte pas l’idée que l’on puisse penser que je suis raciste ou que l’on pense que je veuille m’en prendre à des enfants en fonction de leurs origines, a réagi Robert Ménard. Je dis juste ce qui est et ce que tout le monde voit. Ce deuxième procès est la défaite de ces associations qui ont dit des ignominies sur mon compte. »